1 mars 2016
Carlin creative trend bureau: Tendance Prêt-à-porter– Womenswear A/H 2016-17
1 mars 2016
Carlin creative trend bureau analyse les défilés A/H 16-17, de New York à Londres.

90’s in NYC
Les designers new-yorkais ont décliné de multiples variations des réminiscences 90’s, une des tendances-clefs vue sur les podiums de la Big Apple. Nineties, cette appellation parfois « fourre-tout » mérite d’être précisée puisque cette décennie aura vu la cohabitation de nombreux courants, parfois contradictoires. Ce dont on parle cette saison, c’est d’une mode plutôt sombre, d’une beauté dépouillée et intellectuelle, comme la concevaient les designers belges et japonais-parisiens qui ont dominé les podiums de l’époque.



Cette influence se décline aussi dans un traité sportwear avec comme référence le label DKNY, repris cette saison par un jeune duo de designers après le départ de Donna Karan, elle-même figure incontournable de la mode des 90’s, la boucle est ainsi bouclée.
La bad-girl est aussi une figure de style récurrente des défilés, lorsque ce courant fait explicitement référence au streetwear, omniprésent cette saison.



La pièce récurrente de ce vestiaire 90’s, c’est évidement la slip-dress, robe à fines bretelles emblématique de cette décennie (rappelez-vous : Kate Moss période Johnny Depp, la robe de mariée de Carolyn Bessette-Kennedy…) et qu’on a vue déclinée de multiples façons de New-York à Londres.



La Guerre des Romantiques
On fait un saut de 100 ans en arrière, de la fin du 20è siècle à la fin du 19è, période au romantisme exacerbé, qui a diversement inspiré les designers anglo-saxons.
Deux interprétations s’affrontent : à ma gauche, une vision dark mais décalée, à ma droite une interprétation plus contemporaine et passée au filtre du design.
Tête de file du premier courant, Marc Jacobs a produit un défilé époustouflant qui rappelle son show d’adieu chez Vuitton d’il y a quelques saisons par son inspiration 1900. Une veine romanesque qu’on retrouve chez d’autres créateurs et souvent décalée par un détail pop inattendu.



Cette inspiration est aussi traitée de façon plus design et innovante, notamment chez les sœurs Mulleavy du label Rodarte, adeptes des croisements passé-futur, et d’autres labels pointus comme Proenza Schouler.



The Bloomsbury Group
Les designers anglais ont quant-à-eux exploré leur patrimoine artistique avec une évocation du courant Bloomsbury, porté par des figures littéraires comme Virginia Woolf, les peintres Dora Carrington ou Vanessa Bell, dont les palettes de couleur et même les personnages ont inspirés certaines collections londoniennes.

Cette référence artistique permet d’évoquer avec une certaine liberté une mode aux accents vintage ou nostalgiques, tout en s’affranchissant des références 70’s.




Les grosses fleurs peintes, les carreaux tweedés, les références à la décoration intérieure évoquent une mode cosy et inspirante, évitant ainsi les références décennales trop marquées.
Design-Designers
Complètement ancrés dans leur époque et sans faire de références au passé, certains designers développent une mode graphique, très contemporaine et qui reflète leur vision personnelle de la mode. Victoria Beckham, au sommet de sa fashion-credibilty, incarne désormais cette mode au design affirmé, parfois grinçante comme le label émergent Toga ou en volumes comme le new-yorkais Delpozo.



On note que la mode londonienne s’internationalise de plus en plus, comme le prouve la notoriété croissante de créateurs singuliers comme J.W Anderson, adepte de croisements étranges et totalement novateurs.

Et même si leur travail sera présenté à Paris, les britanniques Phoebe Philo chez Céline ou Stella Mc Cartney ne sont pas en reste… à suivre !
Pour en savoir plus : Carlin
Retrouvez également l’analyse globale des experts mode Carlin Creative trend bureau sur la plateforme digitale planète carlin : www.planete-carlin.paris
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