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Boohoo fait appel à un ancien juge pour redorer son image

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27 nov. 2020

Le groupe d'habillement britannique Boohoo a fait appel à un ancien juge pour garantir ses bonnes pratiques et redorer son image ternie par un scandale sur des conditions de travail déplorables chez des fournisseurs.


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Boohoo a nommé Brian Leveson avec pour mission de superviser les améliorations apportées par le groupe dans le choix de ses fournisseurs et le respect de règles éthiques dans sa chaîne d'approvisionnement, selon un communiqué publié jeudi.

Brian Leveson s'est fait notamment connaître pour avoir mené une enquête publique sur les pratiques de la presse après le scandale des écoutes téléphoniques qui avait ébranlé l'empire de la famille Murdoch. Cet ancien juge rapportera directement au conseil d'administration de Boohoo et ses rapports, qui se veulent indépendants, seront rendus publics. Boohoo a par ailleurs nommé le cabinet KPMG afin de l'aider à changer ses méthodes.

Mahmud Kamani, président exécutif du groupe espère que ces mesures "nous aideront à devenir un groupe d'habillement en ligne de premier plan au niveau mondial et de manière transparente". "Boohoo reconnaît qu'il doit changer pour que tous ceux qui sont impliqués dans la chaîne d'approvisionnement du groupe soient traités conformément à la loi et selon les principes éthiques", a déclaré pour sa part Brian Leveson.

Le scandale a été révélé en juillet par l'association de défense des droits des travailleurs Labour Behind the Label qui pointait les conditions de travail chez des fournisseurs en Angleterre, notamment un niveau de salaire très en-dessous des minima légaux, qui s'assimilaient presque à de l'esclavage.

L'action prenait 3,51% à 300,50 pence vers 15H00 GMT à la Bourse de Londres



La société avait commandé un rapport dans la foulée qui n'avait trouvé aucune preuve montrant que Boohoo avait commis de quelconques délits, mais avait estimé que le groupe avait fermé les yeux sur les pratiques de ses fournisseurs.

Boohoo s'est engagé à renforcer ses mesures de contrôle, diversifier son conseil d'administration et avoir des critères de sélection plus stricts de ses fournisseurs. Les accusations de mauvaises pratiques chez ses fournisseurs et les articles de presse les dénonçant remontent eux à 2017.

Spécialisée dans la "fast fashion" éphémère et bon marché, orientée vers les jeunes, Boohoo comprend plusieurs marques distribuées à l'international pour des ventes annuelles de plus d'un milliard de livres. Le marché accueillait favorablement la nouvelle et l'action prenait 3,51% à 300,50 pence vers 15H00 GMT à la Bourse de Londres.

"L'image de Boohoo a été sérieusement ternie et la désignation d'un ancien juge de la Haute Cour montre combien le groupe cherche à s'assurer que sa réputation ne souffre pas sur le long terme", souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.


Londres, 26 nov 2020 (AFP)
 

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