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Vivarte : Patrick Puy confirme la prise de pouvoir des créanciers et n’exclut pas d’autres cessions

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3 sept. 2019

C’est la suite logique de l’incapacité d’un groupe de mode à rembourser sa dette qui se profile aujourd’hui. Vivarte, qui a indiqué en juillet qu’il ne parviendrait pas à respecter l’échéance de sa dette de 300 millions d’euros fixée en octobre, passera bel et bien aux mains de ses créanciers par un mécanisme de fiducie que ces derniers ont accepté, a annoncé son dirigeant Patrick Puy au micro de France Info le 2 septembre.


Concernant le plus récent bilan financier du groupe, sur l’exercice bouclé en août 2019 mais pas encore consolidé, Patrick Puy « pense qu’il y aura un résultat net positif ». - DR


« Je ne suis pas fier du fait que les actionnaires aient perdu, mais je suis heureux que l’entreprise se retrouve avec 200 millions d’euros de cash disponible et zéro dette », commente le dirigeant, ajoutant que les fonds devenus maintenant actionnaires sont notamment Alcentra, Anchorage, Hayfin et Oaktree.

D’autre part, alors que l'enseigne de chaussures Minelli n’a pas trouvé preneur et a donc été retirée de la vente cet été par le groupe, Patrick Puy affirme que San Marina sera quant à elle bien vendue avant la fin de l’année, sans vouloir dévoiler le nom du potentiel acquéreur. « Pour Minelli, je ne veux pas tout mettre sur le dos des gilets jaunes, mais on est dans un monde où l’on a des seuils à respecter et il suffit de pas grand-chose pour qu’on passe du mauvais côté de la barrière, et c’est ce qui s’est passé. Le monde financier a vu que l’on était dans cette difficulté-là, et les investisseurs ne se sont pas précipités. On aurait pu vendre Minelli, mais pas à un bon prix, donc on le garde ».

Suite aux très nombreuses cessions intervenues ces deux dernières années (André, Naf Naf, Chevignon, Kookaï, Besson, Cosmoparis…), la possibilité d’un démantèlement complet, avancée de longue date par les syndicats, est à nouveau ravivée par ces derniers.

« On a aujourd'hui les moyens de se développer, on ne les avait pas hier », maintient Patrick Puy, invoquant le chiffre de 70 à 75 millions d'euros d'investissements. Reste que le groupe ne comporte aujourd'hui plus que les marques La Halle, Caroll, et Minelli. : « Est-ce qu’ils voudront garder toutes les enseignes ? Probablement pas, ce sont des fonds de dette. Donc le groupe risque d’avoir à nouveau des cessions. Mais ce qui m’intéresse moi, ce n’est pas le groupe, mais le futur de chaque enseigne. Tout ce qu’on a vendu se retrouve aujourd’hui dans de bonnes mains », avance le dirigeant, qui n'a pas souhaité pas répondre à l’interrogation 'est-ce que Vivarte existera toujours dans deux ans ?’.

Enfin, questionné ensuite sur une information de la CFDT, à savoir la possible fermeture de 200 à 300 magasins La Halle, il rétorque : « on a engagé un programme de fusion de La Halle aux chaussures et de La Halle aux vêtements, qui apporte beaucoup de richesse. Oui probablement il y aura des fermetures de magasins, mais à effectif constant ».

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