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Stephan Bezy (YSL Beauté) : "L’idée est de construire avec Y un parfum masculin très jeune à vocation internationale"

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26 sept. 2017

Y (prononcé Why) est la nouvelle fragrance masculine signée Yves Saint Laurent Beauté. Lancé le 25 août, ce parfum créé pour séduire les millennials est incarné par trois hommes au profil très différent : le rappeur Loyle Carner, Alexandre Robicquet, chercheur en intelligence artificielle, et David Alexander Flinn, artiste-sculpteur. Et pour être encore plus proche de cette jeune clientèle parfois volatile, la griffe de la division luxe du groupe L’Oréal a travaillé aux côtés du média Vice. Car le lancement de Y s’inscrit dans la refonte globale de la marque, initiée il y a presque six ans avec l’arrivée de Stephan Bezy comme directeur général international. Entretien.

FashionNetwork.com : Plusieurs griffes de parfums ont récemment lancé des fragrances féminines à destination des millennials, est-ce devenu un passage obligé ?

Stephan Bezy : Lorsque j’ai repris la marque (Yves Saint Laurent Beauté, ndlr) il y a 5 ans et demi, c’est vrai que, sur le marché des féminins, Yves Saint Laurent était une belle endormie. On ne vendait plus vraiment de parfums à des jeunes femmes. Le risque pour toutes les marques, c’est de vieillir et de n’être plus désirable, que les gens ne vous perçoivent plus comme une marque qui leur parle, une marque qui résonne avec l’époque, qui crée du désir, de l’envie et puis… vous disparaissez. Une des missions essentielles quand on est à la tête d’une marque, c’est évidemment de la protéger, de la faire grandir et lui donner les moyens d’avoir du succès.

FNW : C’est un travail que vous avez entrepris d’abord sur les fragrances féminines ?

SB : Nous avions des grands piliers du parfum que sont Opium ou Paris, qui ont séduit les femmes quand ils ont été lancés dans les années 70/80. Aujourd’hui, ce ne sont plus des parfums qui recrutent la jeune génération ; les goûts ont changé. Nous avions donc un vrai besoin de nous réancrer dans le monde des jeunes femmes et de recréer du désir. C'était vraiment la priorité, d’où le projet de Black Opium. Ce lancement était stratégique pour nous. C’était une façon de remettre la marque Yves Saint Laurent côté parfums dans le radar des jeunes femmes. C’était un pari et ce n’est jamais acquis. Nous l’avons fait en partant d’Opium, un jus mythique, un nom historique de la marque, scandaleux à l’époque.

FWN : Appliquez-vous aujourd'hui les mêmes recettes sur vos jus masculins ?


SB : On était forts sur l’homme. L’homme et La nuit de l’homme, lancés en 2006 et 2009, sont des succès depuis leurs débuts, deux piliers solides qu'on a rapprochés, avec cet homme de jour et cet homme de nuit, et une seule et même égérie. C’est vrai que L’homme Saint Laurent, il y a six ans, était la facette jeune du côté parfum de la marque, mais, avec l’arrivée de Black Opium et Mon Paris, on a tout à coup incroyablement rajeuni le côté féminin. Donc, très naturellement, est arrivée l’envie, plus que le besoin, de compléter l’offre masculine en parfum en s’adressant au pendant de la jeune femme Black Opium. Il y a aussi eu ce désir de séduire des jeunes hommes et de leur faire connaître la marque Yves Saint Laurent qui, chez les hommes, peut-être pas en France mais par exemple en Angleterre, est un peu moins connue, car c’est plutôt une marque féminine. L’idée était donc de construire avec Y un parfum masculin très jeune à vocation internationale. 

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