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SMCP intègre officiellement De Fursac et voit son bénéfice semestriel chuter

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5 sept. 2019

La maison mère des marques de prêt-à-porter Sandro, Maje et Claudie Pierlot (SMCP) annonce la finalisation du rachat de De Fursac ce 7 septembre. Annoncée depuis plusieurs mois, dans l'optique du renforcement de la place du groupe sur le marché du luxe accessible masculin, en complément de sa marque Sandro Homme, cette acquisition est donc désormais effective, 15 jours après son autorisation par l'Autorité de la Concurrence. 


Campagne automne-hiver 19/20 - De Fursac


De Fursac, qui a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 41,4 millions d’euros, en croissance de +5,4% sur une base comparable, s'appuie sur un réseau de 54 boutiques dans 29 villes en France et en Suisse, ainsi que d'un site de vente en ligne. "Connue pour son savoir-faire tailleur pointu et intemporel, De Fursac développe également avec succès, une offre « urban-casual » depuis quelques années", estime son nouveau propriétaire.

“Je suis convaincu que cette magnifique marque, au fort potentiel international, combinée à notre savoir-faire à l’international et dans le digital, sera créatrice de valeur, a déclaré Daniel Lalonde, dirigeant du groupe SMCP, à l'occasion de cette finalisation. Nous sommes impatients d’accélérer la forte croissance du groupe De Fursac et d’accueillir ses équipes dans la famille SMCP afin d’écrire ensemble un nouveau chapitre de son histoire.”

Un peu plus tôt dans la journée, le groupe français sous pavillon chinois avait publié ses résultats du premier semestre. Celui-ci a accusé un net recul de son bénéfice net au premier semestre en raison de "coûts exceptionnels liés (à son) refinancement", mais a confirmé ses objectifs annuels, quelques semaines après avoir publié un chiffre d'affaires meilleur au deuxième trimestre qu'au premier.

SMCP rappelle dans son communiqué publié jeudi avoir refinancé sa dette en mai 2019: "cette baisse des charges financières deviendra de plus en plus visible à partir de 2020", assure-t-il.

En attendant, le groupe, dont l'actionnaire majoritaire est Topsoho, une société détenue par le Chinois Shandong Ruyi, a dégagé lors des six premiers mois de 2019 un bénéfice net de 17,2 millions d'euros.

SMCP applique depuis début janvier une nouvelle norme comptable (IFRS 16) qui change la comptabilisation des contrats de location, et a "impacté significativement les comptes du groupe du fait de l'importance du réseau de magasins gérés en propre", selon son communiqué. Le groupe chiffre l'effet négatif à 2,9 millions d'euros au premier semestre.

A norme comparable, le bénéfice net accuse une baisse de 27% comparé à la même période de 2018.


Collection automne-hiver 19/20 - Maje


Les résultats semestriels sont "en ligne" avec les attentes du groupe, affirme son directeur général Daniel Lalonde, cité dans le communiqué. "Malgré des conditions de marchés difficiles (-0,7% pour les ventes françaises à magasins comparables, ndlr), le 'business model' de SMCP a une fois de plus démontré sa résilience et notre stratégie focalisée sur les ventes non soldées a porté ses fruits, permettant au groupe d'atteindre une marge brute élevée de manière durable", souligne-t-il.

Sont notamment appréciées les performances internationales (+14% de chiffre d'affaires), et particulièrement celles de la Chine continentale (avec une croissance des ventes supérieures à 30%), mais aussi la belle progression du segment accessoires (+23,1%) et du digital, qui pèse désormais pour 14,8% du total des ventes.

Fort de ces résultats et d'une performance qualifiée de "solide" à l'international, le groupe confirme ses objectifs annuels : une croissance de ses ventes comprise entre 9% et 11% à taux de change constant, ainsi qu'une marge d'exploitation (Ebitda) ajustée stable par rapport à 2018, mais ce hors acquisition de la maison De Fursac.

C'est au cours de ce semestreque SMCP a en effet lancé l'acquisition de la griffe masculine, dont la finalisation a donc été annoncée ce jeudi soir, quelques heures après la publication des chiffres.

En 2018, SMCP avait franchi la barre symbolique du milliard d'euros de chiffre d'affaires et dégagé un bénéfice net de 50,2 millions d'euros.

Les marques Sandro et Maje ont été fondées à Paris, respectivement en 1984 et en 1998 par Evelyne Chetrite et Judith Milgrom, qui continuent à en assurer la direction artistique. Pour sa part, la marque Claudie Pierlot, fondée en 1984 par Mme Claudie Pierlot, a été acquise par le groupe SMCP en 2009. Cette dernière ouvrira ce week-end un nouveau flagship parisien symbolique, sur les Champs-Elysées, comme annoncé récemment par FashionNetwork.com.



(Avec AFP)

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