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3 janv. 2017
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Sies Marjan confirme ses débuts prometteurs

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3 janv. 2017

Ce nom est encore inconnu du grand public. Mais dans les coulisses de la fashion sphère, il circule depuis deux saisons, non sans une certaine ferveur. Sies Marjan, soit respectivement le prénom du père et celui de la mère de Sander Lak, s'est lancée sur le marché il y a moins d’un an et est déjà l'une des griffes les plus cool du moment. Il faut dire que cette marque de prêt-à-porter féminin new-yorkaise, qui s'est offert les services de la styliste de Vetements Lotta Volkova, a très vite su imposer un style "easy" aux belles matières rafraîchissant.


Sies Marjan, printemps/été 2017 - PixelFormula

 

"Je conçois juste des vêtements, je ne prétends pas réinventer la mode ! Je ne dessine plus car c’est trop abstrait. Je préfère jouer d’emblée avec la forme devant moi, en construisant directement l’habit sur le mannequin. C’est instinctif", confie à Fashion Network Sander Lak, rencontré à Paris lors de la dernière Semaine de la mode.

Les silhouettes sont fluides, comme en perpétuel mouvement, les robes glissant avec naturel sur la peau. Les formes, d’apparence simples, sont le fruit de constructions recherchées. Ainsi une jupe à fines rayures se boutonne comme une chemise. Une autre est taillée en bais. Ici, les rebords d’une robe se relèvent et s’entrecroisent dans un insolite jeu de drapé. Ailleurs, le tissu est utilisé à l’endroit et à l’envers en trompe-l’œil.


Sander Lak - dr

 

Les couleurs, marque de fabrique de Sies Marjan, accrochent la lumière, à l'instar des tonalités acidulées de certaines robes parachutes soyeuses, de l’orange d’un velours de nylon brillant ou du bleu ciel d’une robe en soie peinte à la main.

A 33 ans, le créateur confirme son talent. D’origine néerlandaise, il est d’abord passé par l’école ArtEZ d’Arnhem aux Pays-Bas avant de sortir diplômé en 2008 du Central Saint Martins College of Art and Design de Londres. A partir de là, il a enchaîné les collaborations auprès de nombreuses maisons (Philip Lim, Marc Jacobs, Balmain) avant d’intégrer Dries Van Noten, où il a officié pendant cinq ans en tant que directeur de la création.  

En 2015, Sander Lak lâche tout pour se lancer en solo. L’occasion lui est fournie par un puissant investisseur, la millionnaire Nancy Marks, à l’origine avec son mari Howard du fonds Oaktree Capital Management. Cette dernière promeut le lancement de ce nouveau label avec Joey Laurenti, le fondateur du showroom new-yorkais Good and Services, en y mettant les moyens.


Sies Marjan,printemps/été 2017 - PixelFormula

 

Dès la première saison, Sies Marjan figure au calendrier officiel de la Fashion Week de New-York, où la marque a défilé en septembre dernier et où elle est produite à hauteur de 60 % (pour le reste, elle est fabriquée à 35 % en Italie et 5 % en Chine). Les tissus proviennent essentiellement de fabricants italiens, japonais ou encore français.

Le succès, au rendez-vous dès l’hiver 2016-17, est confirmé lors de la saison suivante, avec une collection printemps/été 2017 qui a conquis 39 clients multimarques selects à travers le le monde, dont Colette à Paris. "Je ne m’attendais pas à un tel succès. Tout se joue autour des matières, de la fabrication et du vêtement. Et puis les gens aiment les belles histoires… ", conclut dans un sourire le créateur.
 

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