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San Marina en redressement judicaire: un ultime "espoir" pour les salariés

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23 sept. 2022

"C'est un petit espoir même s'il est minime": le représentant CGT des salariés Helmi Farhat a exprimé vendredi une satisfaction teintée d'inquiétude au lendemain du placement en redressement judiciaire de l'enseigne de chaussures San Marina par le tribunal de commerce de Marseille.


San Marina


"Le redressement judiciaire n'est pas une bonne nouvelle pour l'entreprise mais c'est un petit espoir parce qu'on est en cessation de paiement et qu'on peut aller jusqu'à la liquidation", a confié à l'AFP le secrétaire du Comité social d'entreprise (CSE) exprimant "un peu d'optimisme" pour l'avenir de cette entreprise disposant de 163 magasins en France.

Le tribunal de commerce de Marseille a décidé jeudi de placer en redressement judiciaire San Marina qui en avait fait la demande se trouvant dans l'incapacité d'assumer les salaires de ses 673 salariés pour le mois de septembre, selon le jugement consulté par l'AFP.

Avec un chiffre d'affaires estimé à 79 millions d'euros pour 2022 et un passif de plus de 40 millions d'euro dont 14 millions échus et exigibles, pour un capital social de 50,5 millions d'euros, l'entreprise dont le siège se trouve à Géménos (Bouches-du-Rhône) rencontrait également des difficultés pour payer ses loyers et avait fixé au 25 août la date de sa cessation de paiement.

Son représentant avait mis en avant les difficultés rencontrées lors de la crise sanitaire en précisant que les mesures de restructuration mises en place pour y faire face s'étaient révélées insuffisantes.

San Marina avait notamment expliqué mardi avoir subi le contrecoup de l'arrêt de la Cour de cassation qui a contraint, en juin, les commerçants dits non essentiels et qui avaient dû garder porte close lors du confinement du printemps 2020, à payer leurs loyers.

Une entreprise déjà réorganisée au printemps



L'entreprise, qui avait été cédée début 2020 par Vivarte à Stéphane Collaert, avait déjà annoncé au printemps 2022 un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) "portant sur 152 postes sur 680" et "l'adaptation de son parc de magasins".

Au moment de l'entrée en négociations avec Vivarte, il était question de 230 magasins, l'enseigne en revendiquait 163 mardi.

A l'audience de Marseille, l'ensemble des représentants du CSE de l'entreprise ont émis un avis favorable à l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour "qu'au moins une partie des emplois soit préservée", un avis partagé par le Premier Vice-Procureur de la République.

En conséquence, le tribunal a ouvert une procédure de redressement judiciaire en fixant au 22 mars 2023 la fin de la période d'observation.

Une audience intermédiaire se tiendra le 24 novembre prochain afin de vérifier, sur la base d'un rapport, que les capacités financières de l'entreprise sont suffisantes pour assumer le financement de son activité et statuer sur la poursuite de la période d'observation ou éventuellement sa conversion en liquidation judiciaire. 

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