Du samedi 30 juin au mardi 3 juillet exactement, "l’autre" salon de la Porte de Versailles, Eclat de Mode, ouvrira ses portes (pavillon 5). Un baptême du feu également pour la manifestation centrée sur le bijou propriété de Reed Expositions. Richard Martin, directeur adjoint et directeur artistique d’Eclat de Mode, donne son sentiment sur cette première édition de début d’été.

Richard Martin

FashionMag.com: Si WSN a choisi d’avancer les dates de Who’s Next - Prêt à Porter Paris, Eclat de Mode a beaucoup hésité et sondé ses visiteurs et exposants avant de sauter le pas. Comment appréhendez-vous cette session ?
Richard Martin: Nous proposerons quelque 500 marques. C’est quasiment le même nombre qu’en septembre 2011 où Eclat de Mode proposait 520 marques. Mais il faut préciser que nous avons fait beaucoup d’efforts en nous adaptant à la situation économique et à la demande des exposants. Nous avons ainsi développé des stands de 4m² convenant aux "petites" marques. Cela nous permet de nous ouvrir aussi à des jeunes créateurs. Ils paient ainsi 2500 euros HT. Ce qui est supportable. Nous avons plus que jamais l’espace Cream by Eclat de Mode, réservé à une sélection de 45 créateurs. Il y a aussi un pavillon sicilien, avec plus de 12 marques italiennes spécialisées en bijoux or. Il est vrai que les gros faiseurs d’or se sont mis en stand by. Ils préfèrent en effet septembre. Nous avons mis en place en revanche un parcours Gold by Eclat de Mode qui identifie les marques exposantes qui présentent des collections en or. Il faut savoir aussi que ce que nous appelons le secteur précieux (argent, vermeil, acier, montres et or) pèse 40% de l’offre.
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FM: Vous tablez sur combien de visiteurs ?
RM: En septembre dernier, nous avions reçu entre 14 000 et 15 000 visiteurs. Sur cette session de fin juin, c’est évidemment la grande inconnue du fait notamment du démarrage des soldes juste avant les salons. Nous tablons sur un nombre important de visiteurs les dimanche et lundi. Nous avons aussi fait beaucoup de phoning auprès de clients français et étrangers.

FM: Depuis la fusion des salons Who’s Next et Prêt à Porter Paris, avez-vous eu des contacts avec les dirigeants de WSN ?
RM: En fait non. Avant les changements, nous avions des rencontres régulières notamment via une structure Paris Fashion Show afin de dynamiser la Porte de Versailles. L’idée était d’avoir une démarche cohérente. Cela commençait à fonctionner. Aujourd’hui, nous n’avons plus de contact. Je ne sais pas par exemple ce que prépare WSN avec ses diverses entités. C’est dommage. Nous avons du coup cherché à renforcer notre signalétique à l’entrée de l’allée centrale afin que les visiteurs ne soient pas happés par notre grand voisin. Nous installons une guinguette à l’extérieur, avec un camion gaufre, etc. Nous avons quand même de la chance. Nous avons le plus beau hall, qui plus est vraiment climatisé. Même si cela suscite des convoitises.

FM: A la différence de secteurs de WSN, par exemple comme Première Classe et The Box, Eclat de Mode est absent des salons de seconde session, pendant les Fashion Weeks. Qu’en pensez-vous ?
RM: On pourrait imaginer en effet un Eclat de Mode de deuxième session. Et donc regretter cette absence. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour.