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Paul Kaplan
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13 oct. 2020
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Reliance ne rachètera pas Debenhams, qui pourrait perdre son magasin d'Oxford Street

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Paul Kaplan
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13 oct. 2020

La liste des candidats potentiels au rachat de Debenhams se réduit: Reliance Retail a jeté l'éponge. Reliance, un groupe contrôlé par l'homme le plus riche d'Inde, était considéré depuis le mois dernier comme l'un des favoris dans la course au rachat du géant britannique des grands magasins, qui connaît de grosses difficultés. À l'époque, la rumeur de sa candidature avait d'ailleurs créé la surprise.


Photo: Sandra Halliday


Mais le quotidien britannique The Times, qui cite une source proche du dossier, indique que Reliance n'est plus impliqué dans le processus, tout en précisant que "plusieurs parties" sont toujours intéressées par la vente aux enchères du groupe britannique.

La société Debenhams avait demandé à être placée sous administration "allégée" en avril, pendant le confinement au Royaume-Uni. Mais la sortie de ce régime s'est révélée plus difficile que prévu, car la fréquentation des commerces de détail reste faible outre-Manche.

La chaîne Debenhams est actuellement détenue par un regroupement de ses créanciers, dont des fonds spéculatifs américains et des banques. Si le processus de vente échoue et que la société doit être liquidée, le cabinet Hilco Capital a été désigné pour mener la procédure.

Ces nouvelles plutôt moroses s'accompagnent de deux points encourageants: d'une part, l'entreprise a connu une activité commerciale meilleure que prévu au cours des derniers mois (même si la situation reste difficile), et d'autre part, son statut de société en faillite lui permettrait, en cas de reprise par un nouveau propriétaire, d'abandonner ses magasins non viables selon un processus relativement simple.

L'entreprise a déjà fermé un certain nombre de magasins, et des concurrents prospères, comme Next, en ont profité pour s'emparer des locaux laissés vacants. D'ailleurs, l'entreprise va peut-être être obligée d'abandonner certains de ses emplacements les plus cotés.

Le Times indique ainsi que son flagship sur Oxford Street, qui appartient depuis 2016 à l'ancien président de H&M et l'homme le plus riche de Suède, Stefan Persson, par l'intermédiaire de son véhicule d'investissement, Ramsbury, pourrait être concerné.

L'homme d'affaires aurait en effet "l'intention d'exercer une clause de résiliation du bail à la fin de l'année. [Stefan Persson] a désigné des agents immobiliers pour trouver un locataire temporaire pendant qu'il élabore des plans de réaménagement du site", rapporté le quotidien.

Si le site londonien est extrêmement coûteux et souffre d'une faible fréquentation à l'heure actuelle, il reste un véritable pôle d'attraction en temps normal, et joue un rôle important pour les ventes de produits de beauté de luxe, cruciales pour Debenhams.

Si le détaillant se voyait contraint d'abandonner son magasin phare, l'espace de vente pourrait être réduit par son actuel propriétaire. Mike Ashley, le patron de Frasers Group (Sports Direct), ancien actionnaire principal de Debenhams avant sa reprise par ses créanciers, serait intéressé et chercherait à reprendre d'autres sites de Debenhams pour y installer ses marques.

La filiale danoise de Debenhams, Magasin du Nord, qui connaît des jours meilleurs, est pour sa part vendue dans le cadre d'une procédure distincte.

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