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9 janv. 2020
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Quentin Reygrobellet (Birchbox France) : "Notre société connaît une rentabilité à deux chiffres"

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9 janv. 2020

Birchbox France, le spécialiste des box beauté, reprend son indépendance en passant entre les mains de deux de ses cofondateurs. Quentin Reygrobellet, son directeur général, et Martin Balas, son directeur des opérations, se sont associés au fonds Otium Capital pour reprendre l’entreprise qu’ils ont fondée en 2011. À l’époque baptisée JolieBox, la société française avait été revendue en septembre 2012 à son homologue américain Birchbox. Si ni le montant de la transaction, ni la nouvelle répartition du capital ont été dévoilés, Birchbox France, qui se décline en un service de coffret beauté sur abonnement et un e-shop (40 % des ventes aujourd’hui), serait rentable depuis quatre ans. Sous une nouvelle ère, Quentin Reygrobellet détaille donc pour FashionNetwork.com la feuille de route de Birchbox France, qui changera d’ailleurs de nom d’ici 18 mois.


Quentin Reygrobellet directeur général de Birchbox France - Birchbox France


FashionNetwork.com : En rachetant Birchbox France avec Martin Balas on peut dire que vous bouclez une boucle. Alors pourquoi avoir racheté l’entreprise que vous avez cofondée il y a plus de huit ans maintenant ?

Quentin Reygrobellet : C’est vrai qu’on peut dire qu’on ouvre un troisième chapitre de notre histoire ou qu’on commence une nouvelle saison. La France est un marché stratégique, en 2019 Birchbox France a signé une croissance de 20 % (la société ne communique pas son chiffre d’affaires, ndlr), alors que le marché mondial de la beauté est en repli de 1 à 2 %. Mais la France est à une étape de sa vie qui n’est pas la même qu’aux États-Unis où Birchbox est nettement plus tournée vers le retail avec son partenariat avec Wallgreen. Avec les différentes parties prenantes nous avons donc trouvé un terrain d’entente et nous sommes désormais les seuls maîtres à bord. Après avoir été des entrepreneurs, puis après avoir développé le business pendant six ans, nous allons donc emmener les équipes à un autre niveau.

FNW : Et pourquoi s’être associés au fonds Otium Capital ?

QR : Birchbox France connaît une rentabilité à deux chiffres, ce qui est rare pour une entreprise en forte croissance et qui souligne également l'aspect vertueux de notre modèle. Concernant le choix du fonds Otium, nous avons rencontré beaucoup d’acteurs et nous avons eu le luxe de choisir. Je connaissais Pierre-Edouard Stérin le fondateur d’Otium (qui a déjà investi dans plusieurs marques beauté comme Oh My Cream !, Même, Merci Handy, Laboté, ndlr) depuis quelques années, comme nous c’est un entrepreneur qui a fondé Smartbox et nous sommes sur la même longueur d’ondes.   
 
FNW : Vous dites que la Data est le « cœur du réacteur », comment allez-vous capitaliser sur cet aspect ?

QR : On s’est toujours vu comme un acteur qui va au-delà de la box, et qu’elle était un moyen pour pénétrer un écosystème. Nous sommes un des e-commerçants qui compile le plus de Data sur ses clientes puisque nous personnalisons les box. Au premier trimestre 2020, nous allons donc lancer Birchbox Analytics : un outil gratuit qui permettra à nos 300 clients marques de connaître leurs performances en temps réel chez Birchbox mais aussi, par exemple, de savoir quels sont les autres produits qui ont été achetés aux côtés des leurs. L’idée est de repenser la relation avec les marques.
 
FNW : L’abonnement qui génère aujourd’hui 60 % de votre chiffre d’affaires et le développement européen sont également des chantiers prioritaires. Pouvez-vous nous en dire plus ?


QR : Aujourd’hui nous avons 220 000 abonnées, un record que nous avons atteint en décembre. Nous sommes des e-commerçants et expédions chaque année trois millions de colis en France mais nous sommes aussi un média qui permet aux marques de communiquer. D’ailleurs nous avons plus d’abonnés que le magazine Elle par exemple. Nous allons donc lancer dans les prochains mois une offre premium avec des marques plus haut de gamme et des produits en fullsize. Nous allons également nous déployer au niveau européen, dans les prochaines semaines nous arriverons en Allemagne, en Scandinavie ou encore aux Pays-Bas. Notre offre est adaptée et le prix de notre abonnement reste le plus accessible (13,90 euros par mois en France).
 
 
 

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