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Quand des professionnels de la mode décodent le "look Ségolène"

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17 nov. 2006

PARIS, 17 nov 2006 (AFP) - Le "look Ségolène", mélange de rigueur et d'un zeste de légèreté pour les uns, encore trop sage pour d'autres, inspire en tout cas les professionnels de la mode qui s'amusent à décoder le style vestimentaire de la candidate socialiste tout juste investie.


Joie de Ségolène Royal, désignée candidate du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007, dès le premier tour de la primaire - Photo : AFP

"Ségolène Royal est assez ambiguë : elle joue d'un côté sur une idée de fermeté, de valeur morale, un peu bcbg coincée, et, en même temps, elle essaie d'introduire une touche de féminité sans tomber dans des excès de frivolité qui pourraient être associés à une image de femme facile et inconstante", juge Vincent Grégoire, "chasseur de tendances" à l'agence de style Nelly Rodi.

Pour lui, elle réussit à mettre "de la fantaisie dans l'uniforme, sans être trop froufrou et dentelle".


Un des gourous du petit monde de la mode, Jean-Jacques Picart, regrette un manque d'audace. "La rumeur dit qu'elle fait beaucoup de shopping chez Paule Ka, ce qui est plutôt un bon choix parce qu'une femme politique n'a pas à se transformer en bête de mode, ça serait pathétique". La spécificité de Paule Ka est en effet d'habiller tout en sobriété des trentenaires style Audrey Hepburn.

"Elle pourrait mettre beaucoup plus en valeur ses qualités physiques sans tomber dans une outrance, elle pourrait trouver un équilibre", pense toutefois ce consultant mode et luxe pour de grands groupes.



La candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, le 11 septembre 2006 à Pesaro en Italie
Photo : Vincenzo Pinto/AFP

"Ségolène a été très médiatisée, à force de se voir en photo elle a corrigé plus ou moins consciemment la longueur de ses jupes et les couleurs de ses vêtements", reconnaît-il en lui recommandant vivement une coupe de cheveux un peu plus "nerveuse".

Vincent Grégoire a lui aussi étudié l'évolution de la garde-robe de la candidate socialiste. "Elle porte des pastels plus clairs, moins de tons grisés, fanés, elle introduit parfois quelques impressions, mais fondues et discrètes. Et elle a toujours un petit accessoire, un peu grigri, genre 'collier de nouilles', le truc que les gamins auraient pu lui offrir"...

Sa grande force est "de ne pas être pourrie par des conseillers en communication et autres 'tralala fashion', comme certains politiques peuvent avoir".

"Depuis un moment je l'observe", ajoute-t-il. "Il y a chez elle une sincérité, un petit côté mère de famille. On a l'impresssion qu'elle gère son porte-monnaie et sa garde-robe, qu'elle se débrouille toute seule".

Vincent Grégoire la verrait bien s'habiller chez Gérard Darel et Georges Rech ou, "si elle avait un peu de temps chez Zara ou Mango qui ont des collections très structurées". Et pour le soir, il ne l'imagine pas du tout en Chanel ou autre griffe institutionnelle garante du bon goût à la française.

Par Marie-Dominique FOLLAIN

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