Promotion Talents 2023: Later, marque rennaise en fils recyclés adepte de la précomande

Auteur :

Emma RUFFENACH

Publié le
19 sept. 2023

Les cinq labels de la septième promotion de Talents, le programme d'accélération de la ​Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF), feront leur rentrée des classes ce jeudi 21 septembre à Paris. Parmi ces nouveaux élèves, la jeune DNVB rennaise Later, copilotée depuis 2019 par Benoit Tardif et Benjamin Hooge. 

"On a tous les deux un peu plus de 40 ans, on a pas mal de compétences, mais on n'est pas forcément experts de tous les sujets qu'on doit aborder quand on monte une entreprise", détaille Benjamin Hooge, le président du label. "Lorsqu'on est entrepreneur, on a besoin de se former, de se remettre en question, d'échanger avec d'autres qui rencontrent les mêmes challenges... on est heureux de participer à cette nouvelle aventure entrepreneuriale."

Fraîchement installé dans ses "premiers vrais bureaux" dans le nord de Rennes, le tandem à la tête de Later prévoit pour cette "année scolaire" de travailler sur son modèle de distribution et sa communication, cette dernière occupant la majorité de leur quotidien.

"On est 100% digital, et aujourd'hui, on est dans une phase où on a besoin de faire évoluer notre modèle économique, ajoute Benjamin Hooge. Cela fait longtemps qu'on a décidé d'ouvrir des endroits physiques pour grandir davantage mais on réfléchit encore sur la bonne méthode, c'est pour cela qu'on a besoin des conseils des coachs de Talents", poursuit le cofondateur de la marque qui se penche sur les salons BtoB et le format pop-up qu'elle avait testé à Paris au printemps dernier.

Le label - qui propose un vestiaire en fils recyclés confectionné à Guimarães, dans le nord du Portugal - se fait accompagner par une agence de marketing digital notamment sur les questions de référencement naturel et payant (SEO et SEA) et prévoit de faire "une refonte technique du site pour l'optimiser et le rendre plus léger".

La précommande, un modèle apprécié

L'an dernier, Later a ainsi alloué un budget 60.000 euros au digital. En comparaison, la marque qui emploie quatre personnes (dont deux étudiants en alternance) a réalisé un chiffre d'affaires de 200.000 euros. Pour financer son nouveau modèle de distribution et sa croissance, le duo qui pilote Later réfléchit à faire une levée de fonds l'an prochain. 

Sur son site web, la marque rennaise joue la carte de la transparence et détaille les prix de ses produits à ses consommateurs. Chaque fiche produit - à l'image de la surchemise en laine "L'Epure", son best-seller, commercialisée à 225 euros - précise le coût des matières, de la confection, de la logistique ou encore de la TVA. Une manière de faire de la pédagogie auprès de ses clients. 

Cette pièce avait été lancée au printemps 2021 via la plateforme de financement participatif Ulule, 193 précommandes avaient été passées en trois mois. Depuis Later a proposé cinq autres pièces en précommande. "Aujourd'hui, ce modèle économique représente 25% de nos ventes. On a l'objectif d'atteindre les 50% à l'horizon 2025, c'est un mix qui nous plaît en tant qu'entrepreneur et en tant que consommateur également", sourit Benoit Tardif.

Pour chaque précommande, le directeur général de la marque prend le temps d'appeler le client pour confirmer la taille ou encore la couleur, et ainsi éviter les retours. Une stratégie marketing très utile, autant pour le service que la fidélisation de la clientèle.