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29 août 2007
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Polémique autour de la joint-venture indienne de Dolce & Gabbana

Publié le
29 août 2007

Dolce & Gabbana crée la controverse. C’est en voulant lancer une joint-venture en s’associant avec l’un des leaders indiens de l’immobilier, le groupe DLF, que la société de luxe italienne se retrouve au centre des polémiques.


Campagne publicitaire Dolce & Gabbana printemps-été 2007

En effet, le groupe créé en 1985 par Domenico Dolce et Stefano Gabbana, a sollicité le gouvernement indien en lui demandant la permission de créer une seule et unique joint-venture supposée aboutir à l’ouverture de deux boutiques distinctes. L’une dédiée aux collections de Dolce & Gabbana et l’autre à celles de D&G.

Grâce à cette nouvelle collaboration, la griffe de luxe qui jouit d’un chiffre d’affaires annuel d’un milliard de dollars compte bien ouvrir dix magasins sur le sol indien d’ici à cinq ans. Seulement voilà, cette proposition est une première qui laisse place à un flou juridique au sein duquel chacun a son avis.

Certains observateurs pensent que la joint-venture entre Dolce & Gabbana et DLF majoritaire à 51 %, s’intègre parfaitement dans la politique gouvernementale indienne qui autorise 51 % des investissements étrangers directs (FDI) a être effectués dans une seule marque. Ils justifient la légalité de cette nouvelle co-entreprise de la façon suivante : les deux griffes appartiennent à une seule et même société avec pour seul différence leur positionnement.

Pourtant le gouvernement indien pourrait émettre des objections à la proposition de Dolce & Gabbana. Car pour d’autres, au contraire, les investissements étrangers directs effectués en faveur d’une seule marque signifient que le groupe étranger ne peut lancer qu’une seule et unique marque à travers une joint-venture.

« Dans ce cas précis, Dolce & Gabbana et D&G seraient bel et bien deux marques distinctes appartenant à un groupe comme Louis Vuitton et Christian Dior appartiennent tous deux à LVMH », explique un expert.

Après la libéralisation partielle du statut des investissements étrangers directs en janvier 2006, le gouvernement indien permet aux entreprises étrangères de détenir directement 51 % des capitaux propres dans une société en Inde pourvu qu'elles ne vendent qu’une seule marque dans des magasins. Suivant cette règle les marques Louis Vuitton, Christian Dior, Lee Cooper, Etam ou encore Zegna ont fondé des filiales qu’elles détiennent à 51 %.

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