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19 janv. 2019
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Pigalle fête ses 10 ans avec un nouveau projet

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19 janv. 2019

Dix ans après avoir ouvert sa toute première boutique au 7, rue Henry-Monnier, dans le quartier de Pigalle, qui a donné son nom à sa marque de mode masculine street-couture, Stéphane Ashpool (36 ans) ouvre un nouveau chapitre avec « Craft Studio ». Le designer-entrepreneur touche-à-tout, qui est aussi passionné de basket, organisateur de soirées et producteur de musique, a décidé d'ouvrir sa structure à d’autres petits labels parisiens.


Pigalle a offert un véritable spectacle pour dévoiler sa collection - ph Dominique Muret


« L’idée est de produire plusieurs jeunes marques parisiennes qui se lancent, en leur offrant une plateforme de confection flexible et adaptée aux petites productions, ce qui est toujours très difficile à trouver pour les labels débutants », explique Benjamin Behar, responsable de la boutique et des projets spéciaux.

« Il y aura la possibilité de faire de la recherche sur les textiles. La volonté étant de créer également une école de formation sur les métiers de la couture et du textile. A côté de la mode et du business, Pigalle a toujours cultivé un volet social, existant par, avec et pour sa communauté », souligne-t-il.

Au printemps 2018, Stéphane Ashpool a ainsi constitué la nouvelle entité Craft Studio, qu’il dirige avec Adrien Haddad, son directeur de studio et responsable de production. La structure a été inaugurée samedi soir dans le cadre de la Fashion Week, au 15, rue Cavé, à Château-Rouge, dans le XVIIIe arrondissement.


Le quartier général de Pigalle et de son Craft Studio - ph Dominique Muret


L’espace d’environ 350 mètres carrés, une ancienne « miroiterie vitrerie » qui accueille depuis deux ans le quartier général de la marque, s’est transformé en Craft Studio avec son studio de stylisme et de modélisme, un atelier de confection et un studio d’enregistrement. L’équipe, qui compte entre six et sept personnes, devrait s’étoffer avec l’embauche de plusieurs couturières.

La soirée a été aussi l’occasion pour Pigalle de présenter sa collection pour l’automne-hiver 2019-20 à travers trois différentes installations. D’un côté, une collection sportive « basketball » constituée de pantalons et survêtements bicolores, blousons teddy en velours bleu pétrole avec empiècements en cuir rose, un gilet matelassé argenté, un ensemble en PVC verni dans les tons vert sauge. Sans oublier un anorak zippé vert décoré de motifs géométriques blancs faisant penser au tracé d’un terrain de basket.

Dans une sorte d’alcôve mitoyenne était dévoilée la mini-capsule « Hôtel Pigalle », déclinée dans une palette de mauves, bordeaux et vieux rose autour de costumes pyjama, manteaux-peignoirs et petits blousons en satin. Elle sera distribuée dans certains hôtels accompagnée des produits de cosmétique capillaire Leonor Greyl et du parfumeur Détaille, partenaires de la marque pour ce projet.


Quelques looks de la collection Pigale pour l'hiver 2019-20 - ph Dominique Muret


Enfin, dans une pièce attenante, Stéphane Ashpool présentait sa collection la plus créative au cours d’un spectacle de danse d’inspiration surréaliste, accompagné au piano. Au menu, des ensembles épurés aux tonalités vert sombre, décomposables et aux coupes confortables. Une collaboration a été signée aussi avec la marque japonaise de sacs Porter, qui a réalisé trois modèles spéciaux.

Depuis quelques années, Pigalle s’est retirée de la distribution en gros, préférant réduire la voilure pour contrôler totalement son projet et rester authentique en se concentrant sur une production locale. A sa boutique historique ouverte en 2008 s’est ajoutée une nouvelle adresse parisienne, Pigalle Basketball, au 17, rue Duperret, juste en face du terrain que Stéphane Ashpool a aidé à implanter, ainsi qu’un magasin à Tokyo, où Pigalle est aussi distribuée dans des shops-in-shop.

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