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PGE : les commerces coopératifs et associés réclament un allongement des délais

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2 oct. 2020

La Fédération du Commerce Coopératif et Associé (FCA) annonce son soutien à une proposition du Sénat visant à allonger le délai de remboursement des prêt garantis par l’Etat, mis en place pour soutenir les entreprises durant la crise. Un dispositif de suramortissement est par ailleurs demandé en faveur des investissements numériques.


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“L'entrepreneur, et plus particulièrement le commerçant, est confronté à un mur de dettes alors qu'il doit prendre des décisions stratégiques d'investissement et de développement. C'est une nouvelle prise de risque. Mais comment l'assumer et la gérer en ce moment ?”, s’interroge Eric Plat, président de la FCA. “Un étalement dans le temps du remboursement du PGE, comme le propose le Sénat, répond à un réel besoin des commerçants. Afin de lever les obstacles liés à l'encadrement des aides d'État et que cette proposition puisse aboutir rapidement, nous devons utiliser l'encours total garanti de 300 milliards d'euros”. 

Les entreprises ont pour l’heure jusqu’à 6 ans pour rembourser leur PGE. Cette proposition d’un délai supplémentaire de deux ans par la FCA intervient après que la Délégation aux Entreprises du Sénat a reçu, le 23 septembre dernier, les représentants de CCIF-France, de la CPME (confédération des PME), des CMA (chambres des métiers et artisanat) et du Meti (mouvement des entreprises de taille intermédiaire). 

“Le remboursement du prêt garanti par l’État (PGE) en 6 ans sera difficile, voire impossible, pour une grande partie des entreprises”, concluait alors la Délégation aux Entreprises du Sénat. “Il faudrait pouvoir l’étaler sur une période de 10 ans et considérer de façon consolidée l’ensemble des dettes (fiscales, sociales, etc.) tout en trouvant une solution au problème de la règle de minimis en vigueur dans l’Union européenne. Sinon les entreprises se retrouveront devant le mur de la dette, alors même que leurs perspectives d’activité ne leur permettent pas de concrétiser leurs projets d’investissement”.


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La FCA pointe par ailleurs que le remboursement des PGE est amené à freiner les investissements nécessaires pour digitaliser les commerces. Or, l’organisme pointe que la Loi de Finance de 2019 prévoyait justement un dispositif de suramortissement exceptionnel en faveur des investissements de transformation numérique. Mais que cette possibilité était limitée aux seules PME industrielles. Pour la Fédération, un tel outil permettrait d’inciter les entreprises du commerce à se transformer au plus vite pour répondre aux nouveaux enjeux du numérique. Ce qui implique au préalable d’étendre le dispositif industriel au secteur de la vente.

"A l'instar de l'industrie, il existe un véritable défi de transformation pour le commerce physique”, insiste Eric Plat. “A l'instar de l'industrie, les commerçants doivent intégrer l'intelligence artificielle dans leurs process. A l'instar de l'industrie, la robotisation est une priorité. A l'instar de l'industrie, nos métiers changent. A l'instar de l'industrie, les acteurs du commerce ont besoin d'investir pour rebondir”.

Le commerce coopératif et associé représente en France un marché de 159 milliards d'euros de ventes en 2019, soit 30% du commerce de détail. Ce mode de fonctionnement d'indépendants réunis en groupements concerne 51.239 points de vente (196 enseignes) et plus de 575.000 employés.

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