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Paris : les loyers moyens frôlent le record historique

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5 févr. 2016

Alors que les professionnels s’interrogent sur l’impact à attendre après les attentats de novembre, Knight Frank note sur 2015 une hausse de 10 % des loyers commerciaux à Paris, notamment propulsés par l’appétence exacerbée de l’ouverture dominicale des Zones touristiques internationales.

Knight Franck


Cette hausse de 130 euros en un an porte le loyer moyen à Paris à 1 390 euros le m². Outre les ZTI, la progression intègre aussi la raréfaction des transactions les moins chères et donc le recul d’activité en dehors des emplacements n°1.

Le rapport Paris Vision 2016 de Knight Franck estime que le meilleur emplacement de « la meilleure » rue de Paris, sans surprise les Champs-Elysées, est désormais susceptible de se louer à des valeurs proches de 22 000 euros par an.

Le tourisme a également joué son rôle dans cette progression. Sur le seul premier semestre, Paris a totalisé 15,9 millions d’arrivées hôtelières (+1,6 %), dont 46 % étaient le fait de visiteurs étrangers ayant à 56,5 % résidé intra-muros. Des touristes venus à 13,8 % du Royaume-Uni et 13,7 % des Etats-Unis, qui arrivent ainsi devant la Chine et ses 6,9 % du total, soit une explosion de 48,9 %. Suivent l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, le Proche et Moyen-Orient, le Japon et les Pays-Bas, affichant des parts allant de 6,5 à 3,6 %.

A l’heure où, Bercy table sur un recul modéré de 0,1 % du PIB suite aux attentats, l’Île-de-France a connu l’an passé, tous secteurs confondus, 18,1 milliards d’euros d’investissements immobiliers. Une hausse de 8 %, offrant le troisième meilleur résultat jamais enregistré. Mais si, en 2014, la part de l’immobilier commercial était montée en puissance, ce n’était « qu’une parenthèse ». La part du commerce a ainsi chuté de 13 à 10%, quand la part des bureaux a regrimpé à 87 % l’an passé.


« Il suffit de constater la baisse impressionnante des taux de rendement sur les cessions de surfaces de commerce pour comprendre que la compétition est féroce dès lors qu’une opportunité se présente », pointe Knight Frank. « C’est justement là que le bât blesse. Des opportunités, il n’y en a pas eu. Ou pas assez. »

Le rapport souligne que la région parisienne est freinée par la faible diversité de ses emplacements commerciaux, comparé au concurrent londonien. Les boutiques de pied d’immeuble sont ainsi souvent de petite taille, leur structure patrimoniale éclatée, et dominée par les personnes privées. De quoi freiner les grands investisseurs. Et il est par ailleurs rare d’assister à des arbitrages concernant galeries et centres commerciaux, « au moins pour les plus rentables d’entre eux », pour Knight Frank.

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