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Clémentine Martin
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4 juil. 2018
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Panthères et logos s’affrontent dans la jungle urbaine de Peter Dundas

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Clémentine Martin
Publié le
4 juil. 2018

Après tout, ce n’est pas parce que c’est la semaine de la Haute Couture qu’on ne peut pas faire autre chose. Et l’agenda est chargé : entre événements, expositions, présentations et haute joaillerie, les collections croisière ont réussi à se trouver une petite place. C’est Miuccia Prada qui a donné le coup d’envoi dimanche dernier avec le défilé croisière 2019 de Miu Miu et Peter Dundas a suivi avec le deuxième défilé de sa marque homonyme, au cours duquel il a présenté sa collection pendant la Haute Couture parisienne.


Dundas - Automne-hiver 2018 - Haute couture - Paris - © PixelFormula


Quand une marque se présente en habillant Beyoncé d’une cascade de pierreries dorées au cours du gala des Grammy Awards 2017, on ne peut que s’attendre à du bling-bling, de l’excentricité soigneusement contrôlée pour être commerciale et une bonne dose de culture pop. Et c’est exactement ce qu’a montré Peter Dundas. Le créateur norvégien, qui a fait ses armes comme directeur créatif au sein d’Emanuel Ungaro, Roberto Cavalli et Emilio Pucci pendant sept ans, fait son retour dans la capitale française avec « D5 », une collection pour le printemps prochain qui combine inspiration années 1980 et éléments typiques du streetwear très commerciaux : t-shirts crop top, sweats, panthères scintillantes et logo de la marque façon motard.

Des jambes à n’en plus finir et des jupes micro, avec seulement trois pantalons noirs et une combinaison longue présentés lors de ce défilé. Les sculptures classiques des jardins du Musée Bourdelle, dans le XVe arrondissement parisien, créaient un contraste intéressant avec les mini-robes années 1980, vedettes incontestées du show. Épaulettes XXL, profonds décolletés, tailles bien marquées et lingerie qui transparaît sous les mini-jupes : des créations très glamour qui ont largement recours aux sequins et aux plumes, sans oublier les imprimés félin, le motif camouflage et les vestes de biker. Le créateur a opté pour des tons fuchsia, jaune intense et doré qui risquent de ne pas passer inaperçus, et pour des matières allant du jacquard au velours.

La marque, qui a jusqu’à maintenant fait son petit bonhomme de chemin de façon complètement indépendante, a présenté une collection aussi énergique que son créateur, mais pêchant par des finitions un peu bâclées et des chaussures quelque peu exagérées. Les sandales aux imprimés animaux inspirés de la chanteuse Siouxsie Sioux ont compliqué la tâche de presque tous les mannequins (à cause de leur design ou peut-être de leur talon instable), chapeautés par la top expérimentée Joan Smalls. L’Américaine Karlie Kloss, qui ne participe plus beaucoup aux défilés, a cependant fait une apparition éclair. Elle a clôturé la collection dans une mini-robe argentée. Entre les applaudissements, c’est un Peter Dundas euphorique qui a salué la foule, vêtu de pièces qui feront partie de sa première ligne masculine, qui devrait être disponible prochainement. Ce qui s'appelle faire d’une pierre deux coups.

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