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Paul Kaplan
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17 janv. 2018
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Off-White, empereur du streetwear, se la joue Business Casual

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Paul Kaplan
Publié le
17 janv. 2018

Il règne déjà sur le monde du street style. Qu'avait prévu Virgil Abloh pour son retour à Paris après un énorme défilé au Pitti l'été dernier ? En quelques mots, un changement de vitesse vraiment radical.

Off White - Fall-Winter2018 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Organisé à l'intérieur du Centre Pompidou pour un public de 700 invités, avec au premier rang le célèbre artiste japonais Takashi Murakami, dont on se souvient de la collaboration avec Louis Vuitton, sans compter les centaines d'adeptes de la marque qui attendaient dehors, le défilé de Virgil Abloh avait pour titre « Business Casual ». Le show a été ouvert par un costume gris clair à rayures craie impeccablement coupé, à l'allure assurée, suivi par des pantalons évasés sensationnels, à taille haute, associés à de sublimes redingotes bleu marine à manches effet tie-dye.
 
Les revendeurs affirment en choeur qu'ils n'en auront jamais assez de cette marque Off-White, qui fait se rencontrer la mode la plus créative et le street style américain. Et mercredi matin, éclairé par un soleil hivernal à Paris, Virgil Abloh a approfondi son vocabulaire de manière significative.

Le décor : des gradins d'un rouge pétant, de la même couleur que les sneakers Jordan One arborées par Takashi Murakami. Certains connaisseurs particulièrement avertis prétendent que ce dernier prépare un projet avec Off-White - mais quand FashionNetwork.com a interrogé l'artiste à ce sujet, il a haussé les épaules d'un air suspicieux, avant de répondre : « Oh, nous sommes seulement amis ». On verra - restez à l'écoute.

Connu principalement pour ses doudounes, Virgil Abloh est aussi capable de créer une silhouette raffinée et d'orner ses pièces de motifs dynamiques. Comme sur ce costume en denim noir délavé à revers blancs ou cet incroyable costume en cuir couleur tabac, digne d'une rock star. La moitié de ses tenues étaient éclaboussées de typographies, notamment en hommage aux Beastie Boys, que le designer admire tant. Né à Chicago et d'origine ghanéenne, il a aussi infusé la collection d'accessoires particulièrement lucratifs. Des Jordan One montantes avec d'autres motifs et de nouvelles sangles Business Casual. Dont certaines portaient des dédicaces manuscrites pour la famille et les amis de Virgil Abloh, des autographes qui peuvent faire quadrupler leur valeur.

« Je suis un enfant des années 1980. Et les Beastie Boys étaient des marginaux, comme moi. Alors c'est ce que je fais, mais de manière plus optimiste », expliquait Virgil Abloh dans les coulisses surchauffées de son défilé. Un retour mémorable sur les podiums parisiens, qui représente d'ailleurs aussi une victoire significative pour la Semaine de la mode masculine de Paris. Comme une énième confirmation de la suprématie de la capitale française sur le monde de la mode, du style et du tailoring masculins.

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