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Paul Kaplan
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28 juin 2019
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New Look, délestée d'une partie de ses activités, tente de redresser la barre outre-Manche

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Paul Kaplan
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28 juin 2019

Cette année, New Look  fête son cinquantième anniversaire. L'enseigne britannique n'est pas tout à fait là où elle aurait voulu être au tournant de son demi-siècle. Elle doit faire face à la fin de ses activités en France, le tribunal de commerce de Paris ayant prononcé la liquidation de la filiale française ce 26 juin. Au total, ce sont 30 magasins et quelque 400 salariés qui sont concernés.


New Look


L'enseigne britannique a en parallèle tenté de redresser son activité sur son marché domestique. Ainsi, New Look a salué le retour à la rentabilité au cours de l'exercice 2018/19 clos le 30 mars, sous l'impulsion de son plan de redressement. La société explique aborder le nouvel exercice avec « une meilleure stabilité financière et opérationnelle ». Une observation qui risque de faire grincer des dents de ce côté du tunnel sous la Manche.

Du côté de ses activités poursuivies sur cet exercice (c'est-à-dire au Royaume-Uni et en Irlande, la vente au détail, le e-commerce y compris chez des revendeurs tiers, les franchises, la France et la Pologne), New Look a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 3,8 %, à 1,239 milliard de livres (1,385 milliard d'euros).

L'activité principale à périmètre et taux de change constants (les activités de vente au détail et de vente en ligne en propre au Royaume-Uni et en Irlande) a pour sa part enregistré un repli plus faible de 1,6 %, bien inférieur à celui de 11,6 % enregistré l'année précédente. New Look montre donc des signes de progrès outre-Manche alors que la société se retire progressivement de ses autres marchés. Son examen stratégique international s'est d'ailleurs traduit par la fermeture de sa succursale chinoise et par la nomination d'administrateurs en Belgique, en France et en Pologne. 

Sur le plan de la rentabilité, New Look a vu son Ebitda augmenter considérablement, passant de 18 à 80,2 millions de livres (de 20,1 à 89,6 millions d'euros), « démontrant ainsi sa force dans des domaines clés à la suite de la restructuration financière ». Le bénéfice d'exploitation sous-jacent de base a atteint 33,2 millions de livres (37,1 millions d'euros) après une perte de 35,7 millions de livres (39,9 millions d'euros) au cours de l'exercice précédent.

Toutefois, la perte avant impôts s'est élevée à 522 millions de livres (583,4 millions d'euros), contre une perte de 190,2 millions de livres (212,6 millions d'euros) au cours de l'exercice précédent, principalement en raison d'une charge exceptionnelle de 423,3 millions de livres (473 millions d'euros) liée à la restructuration.

Concernant l'endettement de l'entreprise, la dette à long terme a été ramenée de 1,35 milliard à 350 millions de livres sterling (de 1,51 milliard à 391 millions d'euros).


New Look


Si l'entreprise se remet sur pied, il est encore trop tôt pou parler de réelle reprise. Le président exécutif, Alistair McGeorge, a de son côté parlé ce mardi, lors de la présentation de ces résultats, de progrès, soulignant que New Look « commençait à ressentir les effets positifs d'une plus grande rapidité de mise sur le marché ». Il a néanmoins admis que l'exercice écoulé a été « incroyablement difficile pour nos collègues, investisseurs, fournisseurs, créanciers et autres parties prenantes ».

L'homme d'affaires s'attend à ce que l'environnement du commerce de détail « s'avère plus difficile que jamais au cours de l'année à venir, l'incertitude persistante du Brexit et les conditions météorologiques inhabituelles ayant une incidence sur la bonne marche des ventes ».

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