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Mode à Paris : les hommes fragiles de Margiela ou gonflés à bloc de Juun.J

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26 juin 2016

Entre les hommes fragiles et nostalgiques de Margiela, les corsaires romantiques de Loewe, les parachutistes aux silhouettes gonflées du Coréen Juun.J, les défilés parisiens du printemps-été 2017 ont livré vendredi différentes versions de la masculinité.


Maison Margiela - Spring-Summer2017 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Maison Margiela a voulu « questionner les poncifs qui définissent le rôle de l'homme dans la société actuelle », jugeant que « dans un monde postmoderne, la fragilité masculine n'a pas à se cacher ».

Résultat : dans cette collection dessinée par le studio, les costumes ont les coutures apparentes, comme de fines broderies, les épaules sont rondes, des ceintures fines font la taille haute. Pantalons et chemises fluides sont décorés de motifs pastoraux.


Maison Margiela - Spring-Summer2017 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Des boutons pression parsèment des chemises blanches, les t-shirts sont faits d'assemblages de plusieurs matières, jouant les contrastes entre transparence et opacité.

Chaussés de mocassins portés comme des pantoufles, repliés sous le talon, les mannequins avancent lentement, au son de la chanson « Last Year's Man » de Leonard Cohen, comme un clin d'oeil au rythme frénétique du calendrier de la mode, toujours en avance d'une saison.


Maison Margiela - Spring-Summer2017 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Le Britannique John Galliano, qui a pris la direction artistique de Maison Margiela en 2014, est en charge des collections féminines - prêt-à-porter et haute couture -, mais a vocation à s'impliquer dans les collections homme à partir de l'année prochaine, selon la maison.

Loewe sur l'île au trésor

Chez Loewe, le printemps sera marin et onirique. Dans cette collection légère et colorée, réalisée par son directeur artistique nord-irlandais Jonathan Anderson, 32 ans, l'un des chouchous de la mode, fossiles et coquillages impriment les vêtements de lin et de coton, ainsi que les sacs. Les pantalons de pêcheur se portent à larges revers, les foulards se nouent autour de la tête pour un look de corsaires raffinés.

Ces marins portent de volumineux colliers faits de bois flotté ou de cordages. Sur des sacs aux couleurs vives sont imprimées des oeuvres d'Ouka Leele, photographe espagnole et figure de la Movida madrilène.

L'or, évocateur du trésor du roman de Robert Louis Stevenson, ponctue la collection, colorant les sandales, les bords des tuniques et un sac lanterne.

Les parachutes de Juun.J

Le Sud-Coréen Jung Wook Jun, aux manettes de la marque Juun.J, a mêlé le vestiaire militaire dont il est familier, à une allure streetwear et hip-hop. Sur les sweats à capuche kaki oversize, aux manches interminables, s'impriment les mots « Covered », « Uncovered ». Des lacets et cordelettes s'entrecroisent le long des manches, et pendent presque jusqu'au sol, flottant au gré des mouvements.


Juun. J - Spring-Summer2017 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Cousues à des sweat-shirts sans manche, des parkas en toile légère se gonflent avec la marche, transformant les mannequins en parachutistes. Des boots épaisses complètent la tenue militaire. Côté accessoires, de grosses chaînes argentées à cadenas se portent en bracelets. Les multiples petites tresses aux allures de mini dreadlocks sont la coiffure de rigueur.

Les vestes besaces de Givenchy

Dans la cour du lycée Janson-de-Sailly (Paris 16e), l'homme Givenchy porte son cartable dans le dos avec, parfois, son matelas de camping roulé juste au-dessous.


Givenchy - Spring-Summer2017 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Pour sa collection printemps-été 2017, l'Italien Riccardo Tisci a prévu un vestiaire structuré et pratique avec des vestes en V inversé dans le bas qui intègrent de larges poches plaquées, parfois si grandes qu'elles deviennent des besaces.

Sur les pulls, le styliste pose des fermetures en diagonales ou brode de petits miroirs. Parkas, blousons ou bombers sont portés sur des pantalons larges ou des bermudas.


Givenchy - Spring-Summer2017 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Le blanc et le noir, emblématiques de la griffe, dominent la palette de couleurs. Ils peuvent être associés au kaki militaire, aux impressions camouflage où se mélanger sous forme de damiers.

En fin de défilé, Riccardo Tisci propose une quinzaine de silhouettes féminines haute couture ou prédominent les robes longues blanches, noires ou kaki. Brodées ou plissées, elles sont en satin, en soie ou crêpe de Chine.

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