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Mode à Milan : l'hiver prochain, il faudra jouer des épaules

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2 mars 2009

MILAN (Italie), 2 mars 2009 (AFP) - A la fois forte et sensuelle, la femme de l'hiver prochain misera tout sur les épaules, les dévoilant façon Versace ou les structurant de manière extravagante comme chez Dolce&Gabbana, à moins de préférer les épaulettes style Fendi, au sixième jour des défilés milanais.


Défilé Versace automne-hiver 2009/2010

Dans un style très Donatella Versace, une épaule s'échappe d'une robe gris-bleu fluidifiée à l'extrême, des bretelles sophistiquées subliment les omoplates, la nuque et les épaules sont mises en valeur par une petite robe bustier toute en sequins brillants.

Les décolletés des robes du soir plongent bas entre les seins et semblent prêts à les dévoiler à chaque pas, les reins se montrent : Versace maîtrise toujours autant l'art du drapé et de l'érotisme chic.

Chez Fendi, des déesses de la nature imaginées par le styliste maison Karl Lagerfeld arpentent d'un pas dégagé la jungle urbaine, parées des attributs les plus nobles de la faune.

Zibeline, renard argenté, vison, crocodile et plumes viennent sans ostentation sublimer des manteaux, vestes et robes aux bords francs délicatement effilochés.

Les épaules, fortes, déterminées, donnent la ligne de la silhouette qui s'allège ensuite par des jeux de capes. Des épaulettes rebiquent légèrement pour offrir leur intérieur en fourrure claire, d'autres se recouvrent d'un patch de cuir, tout comme les poignets.

Ce même cuir décliné dans un corset rigide qui se glisse sur une robe de laine toute fine. Les bracelets s'accumulent le long des avant-bras, les matières et tissages se superposent - ardoise, tabac, gris - recette secrète pour un parfait camouflage.

Et pour se protéger du froid, les jambes se glissent dans des guêtres en poulain, noir ou bien rouge vif - qui viennent se poser sur de hauts escarpins.

Entre surréalisme et extravagance, Domenico Dolce et Stefano Gabbana présentent une collection plus haute-couture que prêt-à-porter, avec une femme toute en épaules. Et quelles épaules !

Froufrous, plissés, froncés : la totalité des créations - smoking compris - osent d'énormes manches ballon ou papillon faites de taffetas, de fourrure ou de dentelle, montées "sans structure intérieure" précisent les stylistes qui ont tout misé sur les froncés pour fixer leurs œuvres.

Même volonté de volume dans les chaussures, à la semelle compensée vertigineuse et aux allures de coquillage s'ouvrant délicatement autour du pied.

A noter la finition des collants, dont la couture arrière est remplacée par une ligne de froufrous de satin, que l'on retrouve en petits rangs mordorés sur des boots de daim noir. Autre accessoire détourné, de longs gants de cuir qui deviennent une écharpe, ou un étonnant serre-tête.

Arrive enfin Marylin Monroe, reproduite à l'infini sur une série en satin blanc, donc la volumineuse robe de marquise qui clôt le défilé.

Autre vision de la féminité chez le Britannique John Richmond qui plébiscite les cols militaires, les épaulettes (encore et toujours) et s'amuse à dénuder une épaule par l'ouverture d'une énorme fermeture éclair imprimée sur le tissu. Le bras, lui, s'enfile dans un long gant noir aux doigts d'or.

Mardi, les défilés de six petites maisons de couture boucleront la semaine des collections milanaises, avant de laisser la place mercredi au prêt-à-porter parisien.

Par Katia DOLMADJIAN

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