Publié le
13 avr. 2023
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Mary Quant, l’icône mode des Swinging Sixties, s’est éteinte à l'âge de 93 ans

Publié le
13 avr. 2023

Figure des Swinging Sixties, la révolution culturelle qu’a connue le Royaume-Uni dans les années 1960, Mary Quant est décédée ce jeudi 13 avril à l'âge de 93 ans, dans le comté du Surrey, en Angleterre.


Mary Quant à Paris en 2004 - Pierre Verdy/AFP


Née en 1934 dans le sud de Londres de parents gallois, la styliste britannique à la frange brune est connue pour avoir popularisé la minijupe, voire pour l’avoir créée selon certains. Ce titre fait toutefois l’objet de “discussions”, d’autres attribuant la parternité de cette pièce emblématique de la garde-robe féminine au Français André Courrèges. Une chose reste cependant certaine: avec son esprit visionnaire, Mary Quant a participé à la révolution de la mode féminine.

Aux débuts des années 1950, Mary Quant étudie l’illustration à l’université de Goldsmiths, des études au parfum “de compromis” pour celle qui souhaitait étudier la mode, un domaine dans lequel ses parents ne voyaient pas d’avenir. C’est là qu’elle fera néanmoins une rencontre déterminante pour sa carrière comme dans sa vie de femme, celle d’Alexander Plunket Greene, qui deviendra son époux.

En 1955, le couple, accompagné de leur ami Archie McNair, ouvre à Londres sur King’s Road une boutique baptisée "Bazaar". Mary s’occupe des achats, Alexander du marketing et Archie de l'aspect juridique.

La Grande-Bretagne sort à peine de l’austérité de l’après-guerre et ce concept-store avant l’heure, qui mêle mode, art, musique et bar, devient rapidement un lieu de rencontres pour des artistes en vogue. Les Beatles, Audrey Hepburn ou encore Brigitte Bardot s’y seraient croisés. 

Face au succès rencontré, une deuxième boutique ouvre ses portes en 1957. Un magasin qui, pour la petite anecdote, sera en 1964 redécoré par Terence Conran, le fondateur de l’enseigne Habitat.

Au milieu des années 1960, le trio est à la tête de trois boutiques, des lieux où Mary Quant présente désormais ses créations, parmi lesquelles la robe-salopette courte ou l’imperméable en plastique rouge orné d’un un col blanc.  A la fin de la décennie, son nom est une marque qui s’exporte jusqu’aux Etats-Unis où elle est présente dans les magasins JC Penney. Avec sa mode, Mary Quant veut séduire le plus grand nombre et lance pour le marché britannique The Ginger Group, une griffe plus accessible présentée notamment par le mannequin vedette de l’époque Twiggy.
 
Douée en marketing et avant-gardiste en termes de choix de matières, la styliste britannique étoffe son offre en proposant des patrons pour réaliser soi-même ses créations, des chaussures en PVC ou de la lingerie en lycra. En 1966, elle lance même une ligne de cosmétiques dont le logo est une fleur, la marguerite. Au fil du temps, le nom de Mary Quant versant mode s’estompe mais pas le versant beauté.  
 
En 2000, le nom Quant est racheté par une société japonaise qui continue d’exploiter la ligne de maquillage de Mary Quant.

“Elle a coupé les jupes des filles les plus sages. Ses robes pop toutes courtes ont fait trembler la terre. Ma vie a chaviré à cause d'une couturière”, chantait Laurent Voulzy en 2001 dans une ballade en hommage à la styliste britannique qui depuis 2015 avait le titre de 'lady of the British Empire'.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com