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Marie-Emmanuelle Belzung (CELC) : « Les marques doivent porter le message du lin »

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22 mai 2015

La Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC) a dévoilé un baromètre soulignant les avantages écologiques, sociaux et industriels de la matière, ainsi que sa perception par les consommateurs face à son utilisation croissante par les marques. Secrétaire générale de l’organisme, Marie-Emmanuelle Belzung explique le but de ce dispositif et les défis qu’il reste à relever pour les producteurs.
 

Marie-Emmanuelle Belzung


FashionMag.com : Quel est l’objectif de ce baromètre ?

Marie-Emmanuelle Belzung : Je souhaiterais que les industriels aient un réflexe fibre naturelle. Le baromètre donne la mesure de ça. Il remet toutes les données en perspective. On n'est pas ce petit produit sympathique à la mode. Le lin évolue dans un univers hautement technique, avec une fibre qui s’est maintenant imposée dans le quotidien des consommateurs. La France et l’Europe reposent sur un gisement d’innovation et de design. Le lin est devenu un argument commercial. Zara, H&M, Uniqlo, Petit Bateau, Ralph Lauren… Toutes les marques ont du lin aujourd’hui. Le baromètre est un socle qui va nous permettre de décliner l’ensemble de nos messages autrement et d’avoir un dialogue étayé auprès des consommateurs. Les marques doivent porter le message du lin jusqu’au consommateur.

FM : La Confédération a l’oreille de la Commission européenne, du ministère de l’Agriculture, et plus récemment de l’Elysée. Qu’attendez-vous maintenant du milieu politique ?
 
MEB : Je souhaiterais que la France ait conscience de ses atouts. C’est effectivement déjà le cas du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Je voudrais que l’ensemble du groupe gouvernemental suive. Que les ministères de l’Industrie, des Finances et de l’Ecologie se penchent sur la filière, qui est porteuse de messages positifs pour leurs périmètres respectifs. Et si on peut s’associer à COP21 (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris fin 2015), j’en serais forcément ravie. Le lin, c’est l’atout vers des économies résilientes. Avec un leadership mondial de la France. Mon rêve, ce serait que, pour COP21, l'ensemble des participants portent une chemise en lin, le président de la République en tête !
 
FM : Le discours de la filière doit donc encore évoluer ?
 
MEB : On est en plein Business and Climate Summit. Je souhaiterais qu’on donne la parole aux industriels, mais aux côtés des producteurs de fibre. Et on a des industriels en France qui sont en capacité de s’exprimer sur ce sujet.  Il y a dix ans, le lin c’était « ça froisse » et « c’est un truc ancien ». Aujourd’hui, c’est une innovation qui va jusqu’à l’industriel. Le lin est aussi maintenant bien connu des professionnels de l’aéronautique et de l’automobile. La réalité économique est là. Notre rôle est de souligner ces atouts.

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