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26 sept. 2020
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Marco Rambaldi et Sportmax revoient les codes de la féminité

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26 sept. 2020

Marco Rambaldi a réquisitionné vendredi matin un morceau de la Via Lecco, la rue  multiethnique et LGBT la plus inclusive de Milan, pour organiser son défilé. La petite artère du quartier de Porta Venezia, animée par bars, artisans et commerces en tout genre, ne semblait pas gênée plus que ça par l’insolite événement.
 

Relecture d'une mode inclusive pour le styliste italien - Marco Rambaldi


C’est donc dans une ambiance bon enfant, avec le petit orchestre life du groupe So Beast, que les mannequins, hommes et femmes de toutes les tailles et origines, ont traversé, cheveux aux vent, la rue d’un pas décidé dans des tenues souvent moulantes, mettant en valeur le corps, sans contraintes, ni soutien-gorge.

"C'est une collection manifeste pensée pour exalter et abattre les stéréotypes autour de la femme", nous explique en backstage le styliste, qui s'est inspiré notamment de la figure de l'intellectuelle et écrivaine Fernanda Pivano. Résultat ? Une collection fraîche et bariolée, où la maille à la part belle. En particulier, les pièces au crochet affichant une belle recherche dans les points.

Maxi-robes de sirène ou chandails ultra-fins aux manches longues dégoulinent sur le corps, percés de petits cœurs. Ailleurs, tricots et pantalons au crochet, décorés de roses, présentent des trous comme des imperfections. Le tout est complété par des vestes tricotées en 3D, des shorts et des chemises ajourées dans une palette arc-en-ciel.


C'est une femme libre que prône pour l'été prochain la marque - Sportmax


Il est question du corps et de l’image de la femme aussi chez Sportmax, mais dans un style radicalement opposé, où domine le minimalisme dans un esprit dark. A l’exception de quelques pièces tie and dye, tous les vêtements  sont rigoureusement monochromes, dans une palette qui va du noir au blanc en passant par des nuances de beige entrecoupées par des teintes flashy (orange, jaune, bleu électrique et turquoise brillant).

Là aussi, la femme imaginée par la directrice artistique Grazia Malagoli veut sortir des habituels stéréotypes de la séduction, en cachant et dévoilant à sa guise, improvisant des tenues de soirée avec des pans de tissus effilochés, ou se confectionnant de longues robes drapées dans des carrés d’étoffes (soie ou cuir) simplement pincés sur les côtés. Ailleurs, le jeu consiste à superposer des strates de tulle de différentes couleurs pour des effets dégradés inattendus.

Avec leurs maxi vestes-robes aux manches trop longues et leurs pantalons extra-larges, les mannequins à la mine renfrognée ressemblent parfois à des jeunes filles qui auraient chipé le costume de papa. La veste est si longue, qu’elle fait aussi bien office de mini-robe en coton blanc ou en satin vert d’eau.
 
Quant au grand sac géant, façon sac de poubelle noir, il est parfait comme accessoire. Tout comme les anneaux de piercing, qui sont détournés, pour être transformés tour à tour en collier, en bracelet à fixer dans le haut d’un bras, dans un esprit tribal, ou en ceinture-bijoux enserrant la taille. Pour l’été prochain, la ligne jeune du groupe Max Mara affiche son caractère bien trempé.

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