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18 oct. 2021
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Maison Boinet cultive des ambitions sur son marché domestique

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18 oct. 2021

Maison Boinet, la griffe française de ceintures haut de gamme, se penche un peu plus sur son marché domestique. En juillet dernier elle a accueilli Pierre-Nicolas Rozier ( ancien du groupe de maroquinerie Collaert L’Aiglon placé en liquidation judiciaire en janvier) au poste de responsable commercial France et export. "Son rôle est principalement de dynamiser le marché français. Nous n’avions personne à ce poste pour sillonner les routes!", explique Bruno Jourd'hui, le directeur général de Maison Boinet.


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Pour Maison Boinet, s’ancrer davantage en France, où elle compte une trentaine de revendeurs dont le Bon Marché et La Samaritaine, est également une façon de s’émanciper un peu de certains marchés d’export où la reprise post-pandémie est plus lente. "Notre force a longtemps été l’export, surtout le Japon où nous réalisons entre 35 et 45% de nos ventes, mais avec la crise c’est devenu une faiblesse. Même si depuis septembre on sent que l’activité reprend", détaille Bruno Jourd'hui.

Maison Boinet, qui emploie une trentaine de personnes et dont l’atelier est basé à Château-Renault (Indre-et-Loire), a également pris des agents pour la Belgique et l’Allemagne, deux pays dans lesquels la marque n’est pas encore implantée. Et selon Bruno Jourd'hui les clients japonais reviennent aussi: "C’est rassurant de voir qu’ils ne se sont pas tournés vers des marques locales, mais pour continuer de les séduire il faut innover, proposer des nouveautés".

Avant la crise sanitaire du coronavirus, la marque fondée il y a 163 ans comptait 200 revendeurs dans le monde contre 150 actuellement. Et si le nombre de points de vente s’est maintenu, le volume de commandes s’est quant à lui réduit.

Pour repartir, Maison Boinet, labellisée entreprise du patrimoine vivant, peut compter sur ses modèles made in France. Mais aussi sur ceux de la marque L’Aiglon dont la société a repris la licence de fabrication et de distribution il y a quelques mois. 

"L’Aiglon propose des modèles plus lifestyle, c’est le spécialiste du tressé-main et nous avons embauché deux personnes qui comme à l’époque tressent depuis leur domicile et les ceintures sont ensuite montées à notre atelier", détaille Bruno Jourd'hui. Maison Boinet avec ses chutes de cuir envisage également de se tourner vers les accessoires de décoration pour la maison.

Et ce n’est pas tout, la société qui réalise aujourd’hui environ 40% de son chiffre d’affaires grâce à une activité de sous-traitance pense que la hausse du coût des matières premières, celles de transport mais aussi l’attrait montant pour la fabrication française va pousser certaines marques à relocaliser leur production. Un mouvement dans lequel la maison au savoir-faire centenaire a une carte à jouer.

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