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Made in France : Le Minor veut sauver le quimpérois Fileuse d'Arvor

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3 avr. 2019

Placé en liquidation le 22 mars, le spécialiste quimperois des vêtements de marins Fileuse d'Arvor pourrait être repris par son partenaire lorientais Le Minor, qui a présenté un plan de continuité. Le tribunal de commerce de Quimper devrait se prononcer le 5 avril prochain.


Fileuse d'Arvor


« Pour assumer un carnet de commande en hausse et le développement de la marque, Le Minor continue de recruter des compétences et a noué des partenariats solides avec plusieurs de ses confrères », indiquent Sylvain Flet et Jérôme Permingeat, candidats à la reprise. « L’un d’eux s’étant trouvé en liquidation judiciaire la semaine dernière, c’est tout naturellement que Le Minor s’est porté candidat à une reprise partielle, pour sauvegarder l’emploi et pérenniser un savoir-faire précieux en tricotage et confection de laine. »

Le plan présenté par Le Minor, installé à Guidel, porterait sur 20 emplois sur les 34 que compte la société. Si ce sauvetage devait se faire, il soulignerait le succès qu'a été la reprise de Le Minor par les fondateurs de la marque de noeuds papillon et bonnets Le Flageolet, au 1er juin 2018. Le duo Flet-Permingeat indique que le bonnetier a renoué en neuf mois avec la croissance, avec 2,2 millions d'euros de chiffre d'affaires, en progression de 35 % par rapport à l'année précédente.


Fileuse d'Arvor


Une croissance, réalisée au sortir de 13 ans de chute, qui repose notamment sur le marché japonais, où se réalisent 70 % du chiffre d'affaires via un réseau d'un millier de boutiques. La société a fait appel au spécialiste en retournement Alain Sourisseau et mené une réorganisation industrielle ayant permis d'améliorer capacité et délais. Un plan de formation interne a par ailleurs été mis en place afin de sauvegarder le savoir-faire acquis par les équipes.

« Les défis pour Le Minor ne manquent pas », relève cependant l'entreprise, qui indique préparer son retour sur le marché français et son souhait de développer les gammes homme de ses produits, sachant que 80 % de ses productions sont pour l'heure tournées vers le marché féminin. « Le développement marketing de la marque en France s’appuie sur le redéploiement des productions de produits en laine. Les pulls de marin sont le premier métier de l’entreprise en 1922, mais Le Minor s’est concentré depuis les 20 dernières années sur les produits en coton », indique l'entreprise. Une raison de plus de se porter au secours de Fileuse d'Arvor.

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