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22 déc. 2015
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Luxe : les marques bichonnent les Chinois aisés qui étudient aux Etats-Unis

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Reuters
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22 déc. 2015

Les vendeurs de marques de luxe occidentales cherchent à tirer parti de la richesse croissante des consommateurs de l'Empire du Milieu. Parmi les stratégies mises en oeuvre, et alors que les ventes en Chine continentale vacillent, ces derniers ont choisi d'accorder une attention toute particulière aux jeunes chinois faisant leurs études aux Etats-Unis.

Le Los Angeles Beverly Center mall


Un choix qui semble parfois porter ses fruits. Ainsi, au sein du Beverly Center Mall de Los Angeles, des bus sont mobilisés pour transporter les familles chinoises de L'Université de Californie à Los Angeles et de l'Université de Californie du sud, au début de l'année - c'est à direlorsque les parents accompagnent leurs enfants, ainsi que pour les cérémonies de remise de diplôme.

"Nous ne voyons pas les choses de manière réduite", déclare ainsi Susan Vance, chargée du marketing pour le Beverly Center. Le centre commercial parraine en effet des groupes d'étudiant chinois totalisant plus de 45 000 membres.

Les acheteurs chinois représentent 31 % des 273 milliards de dollars (251,2 milliards d'euros) dépensés annuellement en articles de luxe, selon une étude du consultant Bain & Co, et les Etats-Unis en sont le principal marché hors d'Asie.

Alors même que les ventes fléchissent en Chine continentale, selon Reuters, les marques de luxe reportent leurs efforts vers les consommateurs chinois en visite aux Etats-Unis.

L'importance des étudiants chinois pour le marché du luxe est difficilement évaluable. Toutefois, ceux-ci permettent d'accéder à un groupe de consommateurs aisés plus important, composé de leur famille et amis. 29 % des familles chinoises fortunées qui envoient leurs enfants faire des études à l'étranger choisissent en effet les Etats-Unis, selon le Hurun report, qui publie une liste annuelle des chinois les plus riches.

A cela, s'ajoute le fait que les touristes et visiteurs originaire de l'Empire du Milieu ont pour habitude d'acheter pour leur famille ou leurs amis restés en Chine, aussi bien pour payer moins de taxes que pour éviter les contrefaçons.

A New York, Prada a ainsi choisi d'attirer les étudiants en leur offrant des bons d'une valeur de 200 dollars environ, selon Yun Chen, le président de l'Alliance des artistes chinois de New York. D'autres choisissent d'organiser des ventes privées, comme Mulberry, qui a choisi sa boutique de Soho pour attirer les jeunes chinois tant convoités.

Parfois, les efforts semblent ne pas être aussi fructueux. Ainsi, les événements commerciaux montées par Bergdorf Goodman pour le Nouvel an chinois ne semblent pas avoir eu le succès escompté, selon Julia Chen, la directrice des initiatives stratégiques du grand magasin new-yorkais.

"C'est un groupe très fermé, donc difficile à atteindre, mais si vous arrivez à le pénétrer, vous pouvez organiser de très belles actions commerciales depuis l'intérieur", conclut ainsi Anne Szubrycht, fondatrice de la firme de conseil Chic Being.
 

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