Par
AFP
Publié le
14 févr. 2019
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Les "gilets jaunes" ont plombé les ventes de bijoux et montres en fin d'année

Par
AFP
Publié le
14 févr. 2019

Paris, 14 février 2019 (AFP) - Les ventes de bijoux et de montres en France se sont repliées de 2 % l'an dernier en raison du mouvement des « gilets jaunes », qui a été préjudiciable aux achats de fin d'année, selon le rapport annuel du secteur. Après une hausse de 1 % de son chiffre d'affaires en 2017, le marché bijouterie-joaillerie-horlogerie a perdu 2 % en valeur l'an dernier, totalisant 5,5 milliards d'euros de ventes dans l'Hexagone, a indiqué jeudi le comité professionnel Francéclat.


Photo Francéclat


« Pourtant, le marché s'annonçait stable en septembre et même positif début novembre. Le mouvement social des gilets jaunes aura précipité les chiffres dans le rouge avec une perte estimée à 160 millions d'euros sur la seule période novembre-décembre », déplore Francéclat.

Il indique que « les blocages et manifestations ont pénalisé les centres commerciaux », et que « les violences répétées du samedi ont été préjudiciables aux boutiques de centre-ville, notamment à Paris » lors des achats de Noël. Au-delà de ce phénomène, les bijoutiers-horlogers installés en ville ont également continué à perdre du terrain (-4 %) l'an dernier. La « surprise » est venue des ventes à distance, qui ont progressé de 12 % l'an dernier.

Par catégories, les ventes de bijoux en or ont baissé de 2 %, l'or 375 millièmes (parfois baptisé « l'or des pauvres ») qui s'était particulièrement développé ces dernières années, n'étant « plus moteur ».

« Une certaine stabilisation a été atteinte entre les bijoux en or 750 millièmes qui représentent les trois-quarts des ventes avec 1,5 milliard d'euros, et les bijoux en or 375 millièmes pour le quart restant, avec 498 millions d'euros », souligne le rapport.

Alors que les modèles de bijoux en or avec diamants « s'en sortent plutôt bien », Francéclat estime que « l'arrivée cette année dans certains réseaux de distribution des diamants de synthèse pourrait avoir un impact significatif sur les ventes ». Le comité souligne que même si le marché français des diamants solitaires, montés en bagues ou en pendentifs, reste moins développé qu'en Angleterre, aux Etats-Unis ou au Japon, « ces pierres de synthèse aux prix nettement inférieurs aux gemmes naturelles pourraient animer le secteur mais également diversifier la clientèle du diamant ».

De leur côté, les ventes de bijoux en argent « arrêtent leur progression historique et passent même en négatif », tandis que le marché du bijou fantaisie a poursuivi sur sa lancée en 2018.

Dans la catégorie montres, les ventes sont en repli de 1 %, seuls les segments haut et moyen de gamme continuant à progresser : les ventes de montres à plus de 5 000 euros restent ainsi positives (+4 %), tout comme celles des gammes comprises entre 300 et 999 euros (+2 %) « grâce au développement de la montre connectée ».

Côté production, un bond de 12 % a été enregistré l'an dernier en France, « la place Vendôme ayant servi de locomotive », notamment pour les sous-traitants, avec « certains ateliers arrivant même à saturation » pour la bijouterie-joaillerie.

Francéclat met également en avant une balance commerciale excédentaire « pour la première fois », avec des exportations de bijoux et de montres totalisant 8,5 milliards d'euros (hors taxes) en valeur, et des importations atteignant 8,3 milliards. C'est notamment vers Hong Kong et la Suisse que les exportations de bijoux en or ont bondi, respectivement de 34 % et 16 %.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.