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Le marché mondial du luxe devrait chuter de 10 % en 2009

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16 avr. 2009

PARIS, 14 avril (Reuters) - Le marché mondial du luxe devrait accuser une chute de 10 % en 2009 à taux de change constants, avec un brutal décrochage au premier semestre, suivi dans la deuxième partie de l'année d'une relative stabilisation, selon les dernières prévisions du cabinet Bain & Company.



Le cabinet de conseil, qui anticipait il y encore cinq mois une baisse de 7 % du marché du luxe, précise mardi, dans un communiqué, avoir révisé ses données compte tenu de la très forte détérioration de l'économie mondiale intervenue depuis octobre 2008.

Il anticipe désormais une chute du marché comprise entre 15 % et 20 % au premier semestre, à taux de change constants, à 153 milliards d'euros, contre 170 milliards en 2008, suivie d'une stabilisation en deuxième partie d'année.

"La baisse du marché va affecter les ventes comme les résultats des groupes de luxe. Les clients dépensent moins, voyagent moins et sont moins confiants", estime Claudia d'Arpizio, responsable de l'étude.

"Les groupes de luxe doivent faire face à d'intenses pressions sur les prix et aux rabais effectués par les distributeurs et les grands magasins", ajoute-t-elle.

Bain & Co estime que la chute devrait atteindre 15 % aux Etats-Unis cette année et 10 % en Europe et au Japon, trois marchés clés qui comptent pour plus de 80 % des ventes mondiales du secteur.

En revanche, certains marchés émergents comme la Chine et le Moyen-Orient devraient encore être en croissance. Le cabinet de conseil anticipe une progression de 7 % pour le marché chinois et de 2 % pour le Moyen-Orient.

En termes de produits, les vêtements devraient être les plus touchés, avec une chute de 15 %, suivis par les montres et la joaillerie (- 12 % respectivement), tandis que les ventes de chaussures et d'accessoires devraient reculer de 10 %.

En revanche, les cosmétiques et les parfums devraient être plus résistants et voir leurs ventes rester relativement stables par rapport aux niveaux de 2008, à respectivement 22,4 et 18,4 milliards d'euros.

(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)

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