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Le groupe Casino tente de céder Leader Price à l’allemand Aldi

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20 sept. 2019

Le groupe Casino (Casino, Géant, Monoprix, Naturalia…), qui a enchaîné les cessions d’actifs pour résorber sa dette, a confirmé ce jeudi être en pourparlers pour la vente de son enseigne low cost Leader Price au distributeur allemand Aldi pour un montant qui n’a pas été divulgué. Le journal Les Echos, qui avait auparavant fait état de ce rapprochement, avance que le montant de cette possible cession pourrait être sensiblement supérieur à 400 millions d’euros.


Le magasin de Pontault-Combault. - Groupe Casino


« Le groupe Casino et Aldi France sont entrés en discussions en vue d’aboutir à la remise d’une offre ferme par Aldi France. Une fois connus et pour autant qu’ils soient acceptés par le groupe, les paramètres de l’offre seront communiqués au marché », indique dans un communiqué la société stéphanoise, dont la maison-mère Rallye – elle aussi alourdie par sa dette - a été placée en procédure de sauvegarde en mai dernier, ce malgré d'autres cessions préalable, dont celle de l'enseigne Courir qui appartenait au groupe Go Sport.  

Selon Les Echos, un mandat a été donné à la banque BNP Paribas dans le cadre des négociations exclusives engagées avec le hard discounter allemand. Le quotidien précise que l’opération pourrait se conclure dans les quatre à cinq semaines qui viennent. Née en 1988 et acquise neuf ans plus tard par Casino, Leader Price s’appuie sur un réseau de près de 700 magasins, dont 600 dans l’Hexagone, et a généré 2,48 milliards d’euros de ventes en 2018.

Cette nouvelle vente, si elle se confirme, s’ajoute à la liste des transactions et des fermetures de points de vente opérées par le groupe Casino depuis plusieurs mois afin d’accélérer son désendettement, améliorer sa trésorerie et retrouver la confiance des investisseurs. Ainsi, il a notamment cédé en juin dernier ses parts dans le distributeur Via Varejo au Brésil, et le 22 juillet, le groupe a signé avec GBH pour lui céder sa filiale Vindémia, active dans l’océan indien.

Impacté entre autres par les changements de comportements des consommateurs en matière d’alimentaire, le groupe dirigé par Jean-Charles Naouri a communiqué cet été qu’il visait deux milliards d’euros de cessions d’actifs supplémentaires en France, par rapport à un objectif initial de 2,5 milliards d’euros à réaliser d’ici le premier trimestre 2020. Il a aussi affiché sa volonté de se recentrer sur ses actifs premium, de proximité ou digital après avoir déjà cédé les murs de magasins Monoprix, de supers ou d’hypermarchés.

Ces cessions, combinées à la suppression du dividende et à la génération de trésorerie en France, doivent permettre à Casino de ramener sa dette nette en France à moins de 1,5 milliard d’euros à la fin 2020, contre 2,7 milliards fin 2018. Au début du mois, rappelons que l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky a pris 4,6 % du capital de la société.


Avec Reuters

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