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1 sept. 2017
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Le groupe Carlin placé en redressement judiciaire

Publié le
1 sept. 2017

La mutation des prévisions de tendances ces dernières années a profondément bouleversé les spécialistes de la question. Et le groupe Carlin n'échappe pas à ce chamboulement. Contraint comme les autres bureaux de tendances à bousculer son activité, entre digitalisation et nouvelle prédominance du conseil, Carlin a démarré une restructuration qui est finalement suivie d'un épisode de redressement judiciaire.


L'agence optera désormais pour la complémentarité entre cahiers et formats digitaux - Carlin Creative Trend Bureau


C'est au début du mois d'août que le groupe a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. La propriétaire et dirigeante depuis 1991, Edith Keller, se veut néanmoins rassurante : « Nous sommes confiants. Il n'y aura pas besoin d'une révolution profonde pour s'en sortir car nous avons déjà amorcé le travail de restructuration. Il faudra mettre en œuvre quelques mesures, mais pas de plan social ». 

Le groupe a en effet retravaillé sa composition ses dernières années avec une organisation en trois pôles : Carlin, l'agence de tendances, 79C, l'agence de communication, et enfin Inmouv, spécialiste des tendances dans le secteur du sport.

« Cela fait dix ans que nous résistons à la crise. Pour nous adapter, nous avons mis en place cette restructuration, mais aussi un chantier de digitalisation sur lequel nous avons investi massivement. Et c'est ce dernier point qui a fait défaut », explique Edith Keller.

Après une première démarche de digitalisation infructueuse, l'agence fondée il y a 70 ans par Fred Carlin change donc son fusil d'épaule. « Nous avions simplement dupliqué notre contenu en format digital. Aujourd'hui, notre nouvelle approche est de proposer un contenu digital complémentaire au format papier », détaille la dirigeante.

Le groupe Carlin pourra également s'appuyer davantage sur la partie conseil, qui évolue mieux que l'activité cahier de tendances. « Les demandes sont de plus en plus spécifiques. Presque la moitié des consultations ne concerne pas les tendances textile à proprement parler, mais plutôt les macro-tendances en matière de modes de consommation", poursuit Edith Keller.

Un virage que le groupe Carlin devra donc négocier dans les mois qui viennent, sous période d'observation.

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