Publié le
9 mars 2009
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Le grand retour de Rochas

Publié le
9 mars 2009

Après deux années d’absence, c’est une Parisienne inspirée des années 50, à la fois chic et féminine, qui marque le grand retour de Rochas. En marge des podiums de la Fashion Week parisienne, la maison a présenté sa collection automne-hiver 2009/2010 signée Marco Zanini.


Rochas, collection automne-hiver 2009/2010

Elles étaient nombreuses à l'attendre cette collection depuis le brusque arrêt des présentations fin 2006, alors même qu’Olivier Theyskens avait réussi à en faire des rendez-vous incontournables. Pour cette première saison automne-hiver 2009/2010, la « Parisienne » est donc à l’honneur. Telle qu’on la rencontrait dans les années 50. Une femme chic, élégante, au style souvent copié mais rarement égalé.

Bien que prêt-à-porter, la collection ne se refuse aucun détail couture. L’objectif étant d’offrir des tenues « portables » à des prix « acceptables », explique-t-on en interne. Les robes oscillent donc entre 600 et 3 000 euros, quand les manteaux sont proposés entre 1 200 et 2 400 euros.

Cachemire-soie, soie plissée, gaze ou mousseline de soie mais aussi twin-set ou encore crochet, la collection est largement portée par la soie, renforcée ça et là par des petits accessoires ultra-féminins comme les bas de soie. Marco Zanini, le nouveau directeur artistique de Rochas, expliquant à son tour qu’il voulait « faire revivre les frivolités de Marcel Rochas », celles qui conféraient « un-je-ne-sais-quoi de très particulier aux Parisiennes ».

Lui qui collabora avec Donatella Versace ou encore Halston a donc plongé dans l’ADN Rochas et très vite sa vision de la maison fait l’unanimité. Un respect mutuel s’est installé entre les différents protagonistes et l’accord autour des propositions jour rapidement scellé. Car c’est bien par ce biais que Rochas souhaite marquer son grand retour. Les collections « Red carpet » apportent certes la gloire, mais Rochas désire dans un premier temps reconquérir sa clientèle, plus « anonyme » mais non moins fidèle. La griffe ambitionne désormais de (re)constituer un vestiaire d’intemporels, à compléter par la suite à son ryhtme.


Rochas, collection automne-hiver 2009/2010

A rebours de nombreux créateurs qui partagent leur temps entre plusieurs adresses, l’Italien se consacre entièrement à Rochas. Il succède ainsi à Olivier Theyskens qui occupa pendant trois ans la direction artistique de la maison avant sa fermeture, lorsque Procter & Gamble, propriétaire de la marque depuis 2003, décida de stopper son activité « couture ».

C'est d'ailleurs à l'annonce de son arrêt que les responsables de la griffe sont partis en quête d’un partenaire pour externaliser la plupart des activités et partant, faire revivre une des plus anciennes maisons parisiennes. C’est avec Gibo qu’est venue la réponse. Déjà en affaires avec de nombreuses griffes dont Jil Sander, Antonio Marras ou encore John Galliano, le Transalpin est apparu comme le candidat idéal. Un sentiment réciproque, selon Franco Pene, Pdg du groupe, qui n'a pas hésité à considérer Rochas comme « son nouveau bébé ».

Les ventes ont désormais débuté. Comme la plupart des maisons qui opèrent leur come-back, Rochas espère cent cinquante à deux cents entrées dans les spots mode et luxe des grandes villes. On l’admet toutefois en interne, la crise ne facilite pas l’exercice et les certitudes d’hier appellent quelques nuances. Pourtant, pas de quoi tirer la sonnette d’alarme. L’équipe est confiante, s’appuyant sur les premiers échos qui iraient « tous dans le bon sens ».

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com