Publié le
30 sept. 2010
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Le Coq Sportif renoue avec son passé

Publié le
30 sept. 2010

Vingt-deux ans après la fermeture de l’usine de Romilly (Adidas avait racheté la griffe en 1974 mais face à la concurrence mondiale, la production a été délocalisée et ce site historique a fermé en 1988), Le Coq Sportif ouvre sur les lieux qui l’ont vu naître un centre technique textile.

Le Coq Sportif
Le Coq Sportif réinvestit son usine historique de Romilly (Aube). Photos: Sarah Ahssen.

Regrouper les savoir-faire
Un endroit dédié à l'élaboration des prototypes des collections textiles de la marque. Ce centre d’environ 1 400 mètres carrés emploie quinze personnes: techniciens, prototypistes, modélistes ou encore contrôle qualité ; et d’autres postes sont en phase de recrutement.

"La nouvelle équipe dirigeante du Coq a souhaité revenir à Romilly pour retrouver son savoir-faire en matière de maille, se rapprocher du centre de design et de marketing (situé à Paris, ndlr) ; mais surtout, c’est une façon symbolique de se réconcilier avec le passé de la marque", explique avec un enthousiasme non dissimulé David Pécard, directeur technique textile et responsable du site (ex-Petit Bateau). Et si pour le moment les murs de ce centre technique sont quasiment vides, l’ambition affichée est grande.

Booster le textile
La griffe, qui a été reprise en 2005 à 80 % par le fonds d’investissement suisse Airesis, souhaite renouer avec l’image d’une marque victorieuse, comme avec la victoire de Yannick Noah à Roland Garros en 1983. Et selon ses dirigeants, la meilleure des stratégies est de rebooster son offre textile. "Pour l’instant, les ventes de textile représentent 15 % des ventes globales contre 85 % pour les chaussures", rappelle David Pécard. Mais l'objectif est clair: arriver rapidement à un 50/50.

Le Coq Sportif
Le Coq Sportif redécouvre ses savoir-faire. Photos: Sarah Ahssen

Le centre technique de textile de Romilly va donc permettre un repositionnement du textile en puisant dans l'héritage et le savoir-faire de la griffe principalement en termes de maille.

Une stratégie qui pourrait être payante puisque Frédéric Bazin, directeur commercial du Coq Sportif, table sur une croissance de 10 à 15 % pour 2010 (au premier semestre 2010, les ventes du Coq Sportif ont augmenté de 13 % et atteint 45,4 millions d'euros). Et les ventes de textile seraient d'ores et déjà majoritaires dans le réseau de distribution propre de la marque ainsi qu'en Asie. Mais si Frédéric Bazin souligne que la griffe a retrouvé sa place dans le cœur des consommateurs, il lui reste encore à faire ses preuves sur le plan international. En effet, pour l’instant 70 % du chiffre d’affaires est réalisé en France et en Italie.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com