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29 août 2019
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La plateforme de seconde main Patatam se déploie en Grande-Bretagne

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29 août 2019

Partant du constat qu'elle accumulait trop de vêtements après la naissance de son deuxième enfant, Mariève Bidart lance avec ses deux associés, Éric Gagnaire et Mathieu Bidart, le projet Patatam en 2013. Le principe est simple : proposer une solution clé en main aux parents qui veulent se débarrasser de vêtements trop petits, et ainsi vendre de la seconde main à des prix ultra-compétitifs allant jusqu'à 70 % de rabais sur le prix d'origine.


Mariève Bidart, Mathieu Bidart et Éric Gagnaire. - © Patatam


Pour faciliter la démarche, Patatam envoie à ses utilisateurs le Patabag, un sac pré-affranchi qu'il suffit de remplir avec les vêtements à vendre avant de le déposer en point relais. Patatam se charge ensuite du contrôle qualité et de la mise en vente des articles. Chaque article est estimé via un outil de simulation en ligne avant d'être envoyé, de cette manière le vendeur connaît la somme qu'il pourra toucher si les articles sont validés. « Ces prix évoluent en fonction de plusieurs critères comme la saisonnalité et la marque », précise Mariève Bidart. « Nous avons créé une sorte de cote argus du vêtement de seconde main ». Toutes les pièces non valides sont quant à elles renvoyées à leur propriétaire, ou distribuées à des associations.

D'abord lancée pour l'enfant de 0 à 6 ans, la plateforme s'est rapidement élargie jusqu'au 16 ans avant d'intégrer un catalogue femme fin 2017, qui représente aujourd'hui 50 % du chiffre d'affaires. « Nous avons la chance d'être bien soutenus ce qui nous a permis de rapidement nous développer », explique Mariève Bidart. « Éric et Mathieu avaient déjà travaillé avec Pierre Kosciusko-Morizet (cofondateur et ancien président de PriceMinister, ndlr) auparavant, et c'est lui qui a cru en premier à notre projet. »

Dès 2013, l'entrepreneur français investit 150 000 euros dans la société ce qui permet à Patatam de commencer à embaucher. Suivront 700 000 euros en 2017 (avec la participation une nouvelle fois de Pierre Koscuisko-Morizet et l'arrivée des fondateurs de BlaBlaCar comme investisseurs), puis 3 millions et demi d'euros cette année.


L'entrepôt de Patatam où sont stockés les produits de seconde. - © Patatam


Aujourd'hui la société effectue son sourcing aussi bien en France qu'en Belgique et expédie, en plus de ces deux pays, vers l'Espagne, le Luxembourg et le Maghreb. Patatam ne compte pas s'arrêter là. L'entreprise vient de se déployer en Grande-Bretagne. « La friperie fait partie intégrante du mode de vie anglais, mais rien n'était pour le moment digitalisé. Il y avait donc un créneau à prendre », précise Mariève Bidart.

L'entreprise, qui emploie 34 salariés en France et huit en Angleterre, entend continuer à s'internationaliser. « Nous réfléchissons aux Pays-Bas, avance Mariève Bidart. Le marché de la seconde main y est potentiellement porteur et assez vierge pour le moment ». En attendant, Patatam travaille déjà sur une application mobile, dont les premiers tests devraient voir le jour en septembre, et compte bien se différencier de concurrents comme Vinted.

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