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28 sept. 2019
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La femme est délicate chez Nina Ricci, dark lady chez Olivier Theyskens

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28 sept. 2019

La cinquième journée de la Fashion Week parisienne, vendredi, a réservé quelques belles pépites comme les beaux défilés de Nina Ricci et d’Olivier Theyskens. Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh confirment leur essai chez la première, tandis que le deuxième poursuit sur sa lancée. Dans les deux cas, les créateurs ont su séduire avec des vêtements de qualité fort désirables.


Nina Ricci, printemps/été 2020 - © PixelFormula


La deuxième collection Nina Ricci du couple néerlandais, vainqueur du grand prix du Festival de Hyères 2018, était très attendue, en particulier. Le couple à la ville comme a la scène a su maintenir le cap en esquissant une Parisienne chic et moderne, avec des pièces à la fois simples et sophistiquées à la touche couture et ponctuées de détails ludiques.

Après le succès du chapeau cloche à bords, remis au goût du jour la saison dernière, le duo en propose la version « vacances à la plage », thème de la collection, pour l’été prochain, sous forme de seaux en plastique colorés. Bien pratique, puisqu’il n’y a qu’à le renverser sur la tête pour se confectionner un chapeau, tandis que tenu par son anse à la main, il se transforme en sac-panier. Ushemy Botter et Lisi Herrebrugh ressuscitent aussi les bonnets de bain à fleurs rétro avec des coiffes en forme de bonnet couvertes de fleurs en tissus.

On retrouve ces mêmes fleurs dans des tons rose ou bleu dans des tuniques treillis à superposer à des tenues sombres. En guise de boucles d’oreille, les filles portent des boules transparentes style bulles de bubble-gum rose, bleues, jaunes. Ou encore, les créateurs détournent les pièces classiques à travers de nouvelles constructions, comme ce tulle qui bombe les basques d’une veste de banquier.

Alors qu’un orage tropical se déverse sur le podium dans un poétique rideau de pluie, Madame se promène dans des tailleurs mi-long cintrés à la taille, de légers ensembles en organza, des tops en soie évasés comme des ponchos ou des chemisiers à cols démesurés portés sur d’élégants pantalons noirs, mais aussi dans des robes boule à volants bouillonnants. Le tout dans des couleurs vitaminés : orange, vert, jaune.

Olivier Theyskens, printemps/été 2020 - PixelFormula


Changement de registre chez Olivier Theyskens, qui fait défiler ses mannequins sur la chanson de Cyndi Lauper « Girls just want to have fun ». Les silhouettes s’avancent longilignes sur des sandales à très haut plateaux, les longs cils marqués au crayon noir ou les yeux cachés derrière de géantes lunettes de soleil. Avec des airs de femmes fatales, elles semblent tout aussi à l’aise en top/shorts-culottes et robe-corset, qu’en longue robe noir de dentelles ou en tailleur pantalon masculin.

Le designer s’inspire de l’univers de la lingerie, sans jamais tomber dans l’excès. Les vestes en soie couleur chair à bord franc glissent sensuellement sur la peau. Les jupes mi-longues, qui reprennent à la taille les détails des porte-jarretelles, se portent juste avec un soutien-gorge ou un bandeau en cuir, dévoilant le ventre, les vestes d’homme s’enfilent torse nu à même la peau. Quelques touches de couleurs vibrantes s’invitent dans la garde-robe, comme cette robe rouge ou ce pantalon en satin violet.
 

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