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15 juin 2018
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La croissance française ralentit, mais reste solide, selon la Banque de France

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15 juin 2018

Une dynamique « robuste » malgré des signes d'essoufflement : la Banque de France a abaissé légèrement jeudi sa prévision de croissance pour 2018 mais a maintenu sa trajectoire pour la suite, écartant à ce stade tout retournement de conjoncture dans l'Hexagone.


Le ralentissement économique plus marqué que prévu en France début 2018


Dans ses prévisions macroéconomiques semestrielles, l'institution monétaire a dit s'attendre à une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,8 % en France cette année, inférieure de 0,1 point à sa dernière prévision, publiée mi-mars.

En cause : le ralentissement économique très net constaté lors du premier trimestre (+0,2 % de croissance, contre +0,7 % fin 2017), mais aussi les mauvais résultats du printemps, tant sur le plan de la production industrielle que de la consommation en biens.

Pour la banque centrale française, ce coup de mou ne devrait toutefois être que « temporaire » : la croissance est « robuste », écrit l'institution monétaire, qui a décidé de maintenir inchangées ses hypothèses de croissance pour 2019 et 2020, à 1,7 % puis 1,6 %.

L'économie française va croître « à une vitesse de croisière de l'ordre de 0,4 % par trimestre », souligne le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien aux Echos. « Nous n'allons pas retrouver le rythme exceptionnel de la fin 2017 mais le ralentissement du début 2018 n'apparaît donc pas comme un retournement de cycle », ajoute-t-il.

Selon la Banque de France, la consommation devrait certes marquer le pas en 2018, dans un contexte de remontée des prix du tabac et surtout de l'énergie, qui « limite les gains de pouvoir d'achat » des ménages.

Mais une amélioration devrait intervenir « au fil de l'année », en particulier au moment où les mesures fiscales favorables aux ménages deviendront effectives (baisse de la taxe d'habitation et suppression des cotisations salariales), en attendant un potentiel rebond en 2019.

L'investissement des entreprises, en berne depuis le début de l'année, après la forte progression enregistrée en 2017, devrait de son côté revenir « progressivement vers un rythme de croissance plus conforme à ses déterminants », de l'ordre de 3,6 % cette année.

Quant aux exportations, elles devraient rester « dynamiques », dans le sillage d'une demande mondiale soutenue - même si cette dernière devrait ralentir « assez nettement en 2019 et 2020 », pénalisée par un prix du pétrole « durablement élevé ».

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