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27 sept. 2021
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La Semaine milanaise s’achève avec Francesca Liberatore, Luisa Spagnoli, Dsquared2 et Pucci

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27 sept. 2021

Malgré une météo capricieuse, avec un dimanche particulièrement pluvieux à Milan, les couturiers sont parvenus à tirer leur épingle du jeu en cet avant-dernier jour de Fashion Week avec des collections très variées. A l’instar de Francesca Liberatore et Luisa Spagnoli, qui ont défilé en présentiel, et de Dsquared2 et Emilio Pucci, qui avaient opté pour un format digital.


Le trench réinterprété par la styliste italienne - Francesca Liberatore


La styliste artiste Francesca Liberatore a ouvert le bal dans la matinée avec un défilé performance original organisé dans un cinéma historique de Milan avec le support technique de Naumachia Network, qui lui a permis de dupliquer ses mannequins, dont les hologrammes défilaient dans le hall d'entrée face aux passants et au public resté à l'extérieur.

Tandis que les modèles défilent dans la salle au milieu des spectateurs, ces derniers peuvent suivre en simultané un film sur grand écran, illustrant dans un collage d'images l’esprit de la collection. Pour l'été 2022, la designer s'est inspirée des quatre sculptures qui ornent les angles de l’église désacralisée San Michele de Ferrare, acquise cette année par la famille Liberatore pour en faire un centre culturel.

Le lion, l’aigle, le taureau et l’ange déterminent les quatre thèmes de la collection avec des vêtements tour à tour flamboyants, aux tissus dorés et brodés, fluides, avec des étoffes impalpables moirées et irisées tel l’organza et le tulle, ou plus solides comme le coton, le jersey métallisé, le vinyle et le cuir plissé.

Une silhouette signée par la maison italienne - Luisa Spagnoli


Luisa Spagnoli, qui fait son entrée dans le calendrier milanais cette saison, a eu la chance de passer entre les gouttes de pluie, profitant d’une embellie pour dévoiler sa collection très estivale inspirée de l’Amérique latine sous les arcades du cloître du palais Renaissance Isimbardi.

Chapeau de paille à bord relevé style cow-boy, tops brodés et finement frangés tels des châles andalous, gilets et jupes en daim à franges-lanières, robes de gitane à manches tombantes serrées à la taille par un ceinturon… La silhouette pour l’été prochain de cette marque de luxe accessible fondée en 1928 est un appel à l’évasion vers des contrées chaudes et lointaines.

"J’ai voulu faire voyager mes clients au moins mentalement", explique Nicoletta Spagnoli, représentant la quatrième génération de la famille à la tête de l’entreprise, dont elle a repris les rênes en 1986. "Ce premier défilé au calendrier de la Semaine milanaise marque un tournant pour notre maison, qui a toujours mis en avant les valeurs de qualité et d’authenticité", poursuit-elle.

Cheveux longs ondulés, retombant avec naturel sur les épaules, la femme Luisa Spagnoli distille son élégance avec simplicité en toutes circonstances, avec des mises pratiques et impeccables, des tricots en jacquard surbrodés aux maxi robes fluctuantes en soie et aux corsages en dentelles, en passant par les tenues plus sportives comme les ensembles kaki ou les combinaisons pantalons à carreaux vichy.

L'été grunge imaginé par Dean et Dan Caten - Dsquared2


Changement de décor pour Dsquared2, qui a filmé son défilé mixte dans les gigantesques espaces délabrés d’une usine désaffectée à la lisière de Milan et dans ses alentours envahis par une végétation luxuriante. Un groupe de jeunes, filles et garçons, chaussés de boots noires à lacets blancs, façon chaussures de boxe, s’y retrouvent pour taguer les murs décrépis.

Ils s’affichent dans des attitudes rebelles, mêlant style rockeur maudit et grunge, tandis qu’une veine poétique traverse l’ensemble via les ailes délicates en tulle et tissu dont sont dotées certaines vestes et chemises masculines. Le duo de créateurs Dean et Dan Caten a travaillé notamment sur les contrastes pour construire un vestiaire au final très varié.

Les gilets de papa sans manches s’enfilent sur des corsages fins fleuris, la fine écharpe ficelle nouée autour du cou. Les pièces en denim sont proposées en patchworks ou usées et déchirées. Même les pantalons en cuir et en vinyle sont lacérés, associés à des combinaisons nuisettes laissant entrevoir le soutien-gorge dans des tissus légers et transparents comme le tulle et l’organza.


Le nouveau style minimaliste de la griffe italienne - Emilio Pucci


On retrouve ces mêmes matières délicates chez Emilio Pucci, qui projette ses mannequins dans un décor totalement blanc. Des tissus diaphanes, imprimés ou brodés, sont utilisés pour confectionner de longues tuniques qui s’enfilent sur le corps comme un filtre décoratif, laissant voir en transparence un top, un legging, un maillot de bain, etc.

La marque italienne de LVMH, connue pour ses imprimés et motifs vintage, propose pour l’été prochain, dans une démarche inattendue, également une série de tenues minimalistes, déclinées en blanc ou jaune lime, telle une longue jupe droite reliée à un top losange et une série de mini-robes tabliers à encolure profonde.

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