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18 sept. 2015
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La Fashion Week de Londres et son armée de jeunes créateurs débarquent à Soho

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AFP
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18 sept. 2015

Après New York, la Fashion Week pose vendredi ses valises à Londres avec sa cohorte de jeunes créateurs prêts à refaire le monde et la mode qu'elle accueille cette année dans un nouvel écrin : le très branché parking de Brewer street, en plein coeur de Soho.

Le parking de Brewer street - Londonfashionweek


Fini le luxe institutionnel de Somerset House, l'ancienne résidence du grand rendez-vous londonien de la mode. Pour sa 62e édition, consacrée aux collections printemps-été 2016, la Fashion Week plonge dans la jungle urbaine de Soho, quartier festif et commerçant situé à un jet de pierre de Piccadilly Circus, le mythique carrefour de la capitale britannique.

Pendant cinq jours, au milieu des petits restos, sex-shops, traiteurs italiens, sushis bars et boutiques de prêt-à-porter, le parking de Brewer street, bâtiment art-déco des années 1920, accueillera plus de 150 créateurs, auxquels s'ajoutent les dizaines de défilés et présentations disséminés dans toute la ville.

« Il était temps de changer, d'aller vers quelque chose de nouveau, d'émoustillant », explique à l'AFP Caroline Rush, la directrice du British Fashion Council (BFC), organisateur de l'événement. « Nous sommes dans l'industrie de la mode où nous pensons tout le temps à la nouveauté, à réinventer ce que nous faisons. »

« Londres étant la capitale des créateurs un peu plus edgy (pointus, ndlr) et cools, il s'agit en fait d'une évolution assez logique », abonde Lætitia Wajnapel, alias Mademoiselle Robot, blogueuse pro et photographe installée à Londres. « Parmi les quatre Fashion Weeks importantes (New York, Londres, Milan et Paris, ndlr), Londres, ajoute-t-elle, a toujours été la petite soeur rebelle et avant-gardiste. »

Et comme chaque année, la Fashion Week londonienne offre une tribune unique aux jeunes créateurs, comme Molly Goddard, Sadie Williams ou Marta Jakubowski.

Innover, surprendre, choquer, anticiper, inventer : c'est dans l'ADN de la scène londonienne, souligne la blogueuse mode Kristabel Plumme.

« Londres est définitivement l'une des Fashion Weeks les plus créatives, peut-être en raison de la présence d'écoles de stylisme de renom et de lieux à forte résonance comme Soho ou East London », dit-elle à l'AFP.

Il faudra également surveiller de près les jeunes talents confirmés, voire déjà stars, à l'image de Jonathan Anderson. Directeur artistique de la marque de maroquinerie espagnole Loewe, ce Britannique de 31 ans, considéré comme l'un des créateurs les plus influents du moment, présente samedi la nouvelle collection de sa propre griffe, J.W. Anderson.

Le même jour, les fashionistas pourront découvrir les créations d'Anthony Vaccarello, directeur créatif de Versus Versace, tandis que les poids lourds de la mode britannique Vivienne Westwood Red Label et Burberry Prorsum défilent respectivement dimanche et lundi.

« Les temps forts pour moi seront surtout les classiques londoniens comme Margaret Howell, Christopher Kane, J.W. Anderson ou encore Giles et Joseph qui chaque saison donnent le ton des tendances à venir », estime Mademoiselle Robot.

Kristabel Plumme subodore elle « une évolution de la tendance seventies » déjà aperçue l'an dernier.

La Fashion Week fera également la part belle aux nouvelles technologies avec moult retransmissions en streaming des défilés. Des partenariats inédits ont aussi été noués entre le label Hunter et Periscope, le service de vidéo en direct de Twitter, ainsi qu'entre Burberry et le système de messagerie Snapchat.

A noter également, une exposition consacrée à la souris Minnie, et son influence sur la mode et la pop culture, avec des photos prises par le mannequin Georgia May Jagger, fille de Mick Jagger et Jerry Hall.

Le BFC rappelle que les ventes de la mode féminine devraient grimper de 4 % pour le Royaume-Uni en 2015, à 27 milliards de livres (37 milliards d'euros). Deux femmes sur trois auront fait un achat en ligne en 2015 dans ce pays, et quatre sur cinq dans la tranche d'âge 16-24 ans.

Par Edouard Guihaire

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