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La Bourse de Hong Kong, une étape "naturelle" pour les groupes de luxe

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3 juin 2011

HONG KONG, 2 juin 2011 (AFP) - Plusieurs marques de luxe sont sur le point d'entrer à la Bourse de Hong Kong, afin de profiter des capitaux chinois, très abondants, et de séduire encore plus de clients en Asie, où la demande de produits haut de gamme ne cesse d'augmenter.



La bourse de Hong-Kong attire les acteurs du luxe. Photo AFP
La Bourse de ce territoire chinois a réussi un coup de maître en janvier dernier, lorsque Prada, l'icône du luxe italien, a annoncé avoir choisi Hong Kong, et non Londres ou Milan, pour sa première cotation.

Le groupe, qui détient les griffes Prada, Miu Miu, Church's et Car Shoe, entrera en Bourse le 24 juin selon la presse et pourrait lever 1,4 milliard d'euros.

Coach, une des marques phares américaines d'accessoires, va demander une double cotation à Hong Kong afin de renforcer sa visibilité sur le marché asiatique, et particulièrement chinois, a-t-elle indiqué le mois dernier. Le groupe, renommé notamment pour ses sacs, est déjà coté à New York.

La presse cite également le nom de Burberry, la marque britannique de vêtements haut de gamme, comme intéressé par la place de Hong Kong.

Et Samsonite, société basée aux Etats-Unis mais détenue par un fonds privé britannique, entend lever 1,5 milliard de dollars US (1,04 md d'euros) lors de son introduction à Hong Kong, donnée pour imminente.

Depuis plusieurs jours, d'immenses panneaux publicitaires représentant les bagages du groupe ornent les murs de la ville.

"Etre coté sur une bourse asiatique est une manière d'accroître la reconnaissance de votre marque", déclare à l'AFP Aaron Fischer, analyste consommation à la maison de courtage CLSA.

"Ces groupes réalisent déjà la moitié de leurs ventes mondiales de produits de luxe grâce aux consommateurs asiatiques", ajoute-t-il.

La croissance économique en Chine a dopé le niveau de vie d'une partie de la population et ce pays devrait devenir d'ici 2015 le premier consommateur au monde de produits tels que les montres, les sacs, les cosmétiques, les chaussures et les vêtements, selon le cabinet PricewaterhouseCoopers.

Ce boum économique a engendré 1,11 million de millionnaires, selon une étude du Boston Consulting Group. Seuls les Etats-Unis et le Japon en comptent plus.

Les groupes étrangers sont également attirés par la quantité des capitaux chinois disponibles, qui ont fait de la place de Hong Kong le numéro un mondial pour les introductions en Bourse en 2010, pour la deuxième année consécutive, avec 51 milliards de dollars levés.

Les groupes étrangers n'ont pas pour le moment l'autorisation d'être cotés sur une Bourse de Chine continentale. Hong Kong, ancienne colonie britannique, a été rendue à la Chine en 1997 mais bénéficie d'un statut à part.

"La cotation à Hong Kong permettra à Prada et à Coach d'accéder à de gros capitaux en Asie", souligne Liu Qiao, professeur de finances à l'école de commerce Guanghua, de l'université de Pékin.

"Les finances doivent aller là où se trouve l'activité. Comme les marchés et les moteurs de la croissance à venir sont en Asie, être coté à Hong Kong est une étape naturelle pour ces groupes", ajoute-t-il. Ces opérations permettent aussi "de faire du consommateur un actionnaire de votre groupe, ce qui peut accroître sa fidélité à la marque".

Lors d'une introduction en Bourse, les titres sont achetés en grande majorité par les investisseurs institutionnels. Mais les particuliers sont eux aussi souvent au rendez-vous, surtout lorsqu'il s'agit de marques connues.

Les actions de Milan Station, qui vend des sacs à main haut de gamme d'occasion, se sont arrachées lors de son introduction en Bourse à Hong Kong la semaine dernière, avec 2.100 demandes pour une action, selon la presse.Par Peter BRIEGER

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