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L'Elysée à l'initiative de l'intervention de l'Etat dans le dossier du rachat de Tiffany par LVMH

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22 sept. 2020

Le ministre français des Affaires étrangères a envoyé à LVMH une lettre demandant au groupe de luxe français de différer au 6 janvier l’acquisition du joaillier américain Tiffany à la suite d’une requête de l’Elysée, ont déclaré à Reuters deux sources au fait des discussions au sein du gouvernement au sujet de cette lettre.


Reuters



Le groupe de Bernard Arnault a annoncé le 9 septembre dernier qu’il ne pouvait plus “en l’état” boucler comme prévu avant le 24 novembre l’acquisition de Tiffany pour un montant de 16 milliards de dollars, évoquant notamment une demande du ministère français des Affaires étrangères de différer le mariage “en réaction à la menace de taxes sur les produits français formulée par les Etats-Unis”.

La lettre en question a été signée par Jean-Yves Le Drian, selon les documents légaux remis par LVMH et Tiffany dans le cadre d’une procédure judiciaire aux Etats-Unis.

Selon ces deux sources, qui ont requis l’anonymat, l’Elysée a demandé à Jean-Yves Le Drian d’écrire cette lettre. L’Elysée n’a pas souhaité faire de commentaire. Une porte-parole du Quai d’Orsay a renvoyé les demandes d’information de Reuters à la conseillère presse de Jean-Yves Le Drian, qui n’a pas réagi dans l’immédiat.
LVMH n’a pas réagi directement à cet échange entre l’Elysée et le ministère des Affaires étrangères.

Une porte-parole de LVMH a réaffirmé des déclarations précédentes selon lesquelles le groupe n’avait pas sollicité une telle lettre et a estimé que les informations en ce sens étaient infondées.

Michel Rose, Gwénaëlle Barzic, Elizabeth Pineau et Sarah White, version française Jean-Michel Bélot, édité par Henri-Pierre André
 

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