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Kindy : sept candidats à la reprise et date de dépôt d'offre repoussée

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5 avr. 2017

L’avenir de Kindy, en difficulté depuis plusieurs années, pourrait passer par un changement de mains. Engagé dans une procédure de sauvegarde, et alors que 4 de ses filiales sont en redressement judiciaire depuis le mois de février, le spécialiste de la chaussette a annoncé ce 5 avril que l’administrateur judiciaire a enregistré sept offres de reprise au 31 mars 2017. La date limite de dépôt des offres a cependant été repoussée au 24 avril prochain afin que les potentiels repreneurs puissent améliorer leur copie ou que de nouveaux acteurs puissent se faire connaître.


Le groupe français voit ses ventes chuter et sa trésorerie s'amenuiser - Kindy


« Le délai supplémentaire va permettre aux candidats, notamment à ceux qui se sont manifestés tardivement, de se positionner plus précisément afin d’étoffer le champ des possibles pour la pérennité des savoir-faire de l’entreprise et le maintien de ses emplois », précise dans un communiqué la marque basée à Moliens, dans l’Oise, depuis 1863.

Contactée par FashionNetwork, Nathalie Crouzet, PDG du groupe Kindy depuis avril 2016, estime que « certaines positions prises par les éventuels repreneurs doivent être clarifiées. Sinon, le dossier aurait sans doute déjà pu être statué. Le périmètre du groupe est également très complexe, avec plusieurs marques et filiales ». Le profil des candidats est lui aussi protéiforme, avec des investisseurs privés, des concurrents de Kindy et des industriels, dont l’intérêt porte sur des périmètres très différents (intégralité du groupe, pôle chaussures, pôle chaussettes voire partie du pôle chaussettes). « Ces acteurs sont autant Français qu’internationaux, livre la dirigeante. Et la direction qu’ils souhaitent faire prendre à l’entreprise varie considérablement d’un dossier à l’autre ».


Les salariés Kindy mobilisés pour la sauvegarde de leur activité - Kindy/Facebook


La société, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros sur son dernier exercice (-16,4 %) clos en juin 2016, voit ses ventes plonger depuis plusieurs années : celles-ci atteignaient 38,7 millions l’année précédente et 43,5 millions en 2014. Impacté par la perte de la licence Dim en 2014, le spécialiste de l’équipement du pied n’a pas su remonter la pente et ses caisses sont presque vides. En février dernier, l'entreprise estimait qu'au terme de l'année 2016 la trésorerie active du groupe ressortirait à 1,8 million d'euros et les emprunts et dettes financières court terme à 2,5 millions d'euros.

 La direction craint d’éventuelles suppressions d’emplois, même si l’avenir du groupe n’est pas encore déterminé. « Quand on est en difficulté, on redoute toujours les licenciements. Pour parvenir à un nouvel équilibre, la réduction d’effectifs est l’un des premiers leviers qu’un repreneur actionne pour redresser une société. C’est le plus évident mais pas forcément le meilleur », juge Nathalie Crouzet.

Kindy emploie à l’heure actuelle 110 personnes au sein de son pôle chaussettes basé dans l’Oise, regroupant les marques Kindy, Achile et Thyo ainsi que les licences Le Coq Sportif et Skechers, auxquels s’ajoutent 45 employés travaillant dans le Maine-et-Loire au sein de son pôle souliers pour enfant (GBB, Achile, et licences Catimini et IKKS). 

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