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18 janv. 2020
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Jacquemus souffle une brise ensoleillée au cœur de l'hiver

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18 janv. 2020

Pour son retour à Paris, après sa virée en Provence en juin dernier, Jacquemus a frappé un grand coup samedi avec son défilé homme et femme pour l’automne-hiver 2020/21. Le créateur éponyme, qui fêtait pour l’occasion ses 30 ans, a convié près de 1000 personnes samedi aux portes de Paris dans la salle Arena de la Défense.
 

Laetitia Casta ouvrant le défilé automne-hiver 20/21 - Jacquemus


En cette froide fin d’après-midi, une foule informe patientait au pied des gratte-ciels devant un service d’ordre implacable, qui vociférait des instructions surréalistes, telles que « Il me faut une ligne droite ! » ou « Je veux une colonne deux par deux ! »
 
Après une longue attente, le public pénétrait dans un vaste espace plongé dans l’obscurité. Une fois assis sur les innombrables gradins, qui entouraient une vaste scène juste éclairé par un halo de lumière, il lui fallait encore attendre, le show démarrant avec près d’une heure de retard.

Soudain, la salle s’illumine et la voix du créateur se fait entendre. Avec sa légendaire simplicité, Simon Porte Jacquemus présente sa collection en quelques mots : « J'avais sept ans lorsque j'ai découpé une jupe pour ma mère dans un rideau de lin. Voici la collection L’année 1997 ». Autrement dit la genèse de son histoire. La jupe par laquelle tout a commencé.
 
Les mannequins, Laetitia Casta en tête, (qui fait à cette occasion son grand come-back sur les podiums après dix ans), pénètrent sur la scène blanche, la traversant et parcourant de bout en bout dans un ballet incessant, déclinant une série de modèles en lin ou de pièces de couleur beige clair, dans des nuances écru et grège caractéristiques de cette matière. La palette faisant appel aussi à des teintes poussiéreuses, vert sauge et bleu Gauloises.
 
D’emblée, la garde-robe s’affiche dans toute sa fraîcheur et sa légèreté anachronique avec un vestiaire estival très sexy, où le corps se dénude facilement : épaules, ventres, jambes… Avec le lin en vedette, Jacquemus prend un vrai plaisir à tailler des costumes confortables, de larges bermudas, des mini-shorts affriolants, des chemises fendues aux coudes, des pantalons fluides. Sans oublier robes et pantalons ajourés.
 

Jacquemus, automne-hiver 2020/21 - Paris - © PixelFormula


Les femmes sont perchées sur des sandales à talon haut ou sur des cuissardes en lin, ouvertes sur le talon, moulées dans des robes au décolleté en cœur généreux ou des jupes mi-longues fendues derrière. En guise de top-bandeau ou de brassière, elles portent un mini cardigan à un seul bouton niché entre les deux seins.
 
Les hommes ne sont pas en reste. Ils se présentent la chemise blanche largement déboutonnée sur la poitrine, la braguette du jean à moitié dézippée, dévoilant un élégant caleçon de grand-père. Un look repris à l’identique par son alter égo féminin. Quant il n’est pas ouvert, le pantalon laisse dépasser subtilement le caleçon.
 
L’attitude est à l’élégance nonchalante avec des pièces jouant sur les dégradés de couleurs, comme si elles avaient déteint au soleil. Les tricots accentuent cet effet décontracté, qu’ils soient en mohair douillet ou sous forme de polo zippé.

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