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Inditex France veut se séparer de 72 salariés mais entend les "remplacer"

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10 févr. 2021

Inditex France, propriétaire de Zara, a informé mercredi son Comité social et économique (CSE) central d'un projet de plan de sauvegarde sur l'emploi "sans volonté de se séparer de personnes", selon la direction qui explique que 72 salariés pourraient quitter l'entreprise en étant "remplacés".


Façade de la boutique rénovée de la rue du Pont Neuf - Zara



La Fédération CGT Services a alerté mercredi au sujet d'un "projet de licenciement collectif pour motif économique" chez Inditex France. La raison? "Plus de 10 salariés" ont refusé "d'accepter la proposition de modification de leur structure de rémunération pour motif économique". Elle précise que ce projet n'implique "aucune suppression d'emploi", mais que "la direction sanctionne gravement" ces salariés "en mettant fin à leur contrat sous couvert d'un PSE".

"Il y a effectivement la mise en place d'un PSE, mais qui est tout particulier parce qu'il n'y a pas de volonté de se séparer de personnes", a détaillé auprès de l'AFP le directeur général de Zara et d'Inditex France, Jean-Jacques Salaün.

"Nous avons dû nous adapter à un nouvel accord de branche de la distribution textile, signé en 2017 par la fédération de l'habillement et sur lequel nous n'avions pas été consultés", explique-t-il. "Cet accord prévoyait à partir du 1er septembre 2020 la mise en place d'une rémunération fixe conventionnelle qui ne prendrait pas en compte de variable".

Le dirigeant avait manifesté sa désapprobation sur ce dossier en claquant la porte de la Fédération des enseignes de l'habillement en septembre dernier.

Inditex a donc dû "revoir ses politiques salariales, qui prévoyaient auparavant un commissionnement sur les ventes". Jean-Jacques Salaün assure que l'entreprise a fait en sorte que "ces modifications se fassent sans perte de salaire" pour les quelque 10.000 salariés de l'entreprise en France.

L'écrasante majorité a accepté, "reste 72 salariés qui n'ont pas voulu adapter leur rémunération", et "qui pour beaucoup partent sur d'autres projets", selon Jean-Jacques Salaün. Ils "seront remplacés dans leur poste, dont nous avons besoin en magasin, c'est tout le paradoxe".

Des sources syndicales nuancent en assurant qu'Inditex refuse d'appliquer une hausse de rémunération, prévue par cet accord de branche. Les 72 salariés concernés ont refusé de signer cet avenant, estimant perdre au change, et Inditex chercherait donc à les licencier pour motif économique.

"La CGT des différentes enseignes du groupe Inditex ainsi que la Fédération CGT Commerce et Services mettront tout en oeuvre pour que les salariés conservent leur emploi", a conclu la Fédération CGT Services dans son communiqué.

Avec AFP

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