Par
AFP
Publié le
5 juil. 2007
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Haute couture : du charme parisien au sexy satanique

Par
AFP
Publié le
5 juil. 2007

PARIS, 5 juil 2007 (AFP) - Parisienne espiègle, en casquette fluo et vêtements joyeusement chics, ou sulfureuse diablotine en dentelles noires et rouges sexy : les derniers défilés de la saison de haute couture pour l'hiver ont donné lieu jeudi 5 juillet à des propositions très contrastées.


Créations de la collection automne-hiver 2007/08 de Nicolas Le Cauchois le 6 juillet 2007 à Paris

Photo : Pierre Verdy/AFP


La présentation des collections de "haute couture" proprement dite s'était achevée mercredi 4 juillet avec le défilé de Jean Paul Gaultier. Jeudi 5 juillet, la journée était consacrée uniquement à des créateurs de prêt-à-porter qui constituaient cette saison l'essentiel des présentations.

Le tandem Lefranc-Ferrant --la styliste Béatrice Ferrant et Mario Lefranc, par ailleurs collaborateur d'Alber Elbaz chez Lanvin-- ont mis en scène une Parisienne pleine de charme qui se coiffe de casquettes surdimensionnées vert fluo et aime les vêtements à la fois chics, pratiques et surprenants, avec une pointe d'humour.

Elle porte par exemple une "robe casquette inversée" en soie laquée et dentelle, la visière de la "casquette" géante formant l'encolure de la robe. Elle s'amuse avec un "demi-trench" écossais, classique sur le devant mais qui, dans le dos, ne couvre que les épaules. De face, elle porte un perfecto qui vu de profil semble doté d'une capuche, mais vu de dos, ne présente plus qu'un pli dans le tissu. Sa veste de tailleur à un dos de blouson et se noue sur le devant.




Création Lefranc-Ferrant lors des défilés de haute couture automne-hiver 2008 à Paris - Photo : François Guillot/AFP


Cette Parisienne possède bien sûr dans sa garde-robe l'inévitable petite robe noire, mais en polyester et soie au plissé/fripé permanent.

Elle aime la dentelle, mais pas à fleurs --"trop chichi, disent les deux créateurs--, lui préférant une dentelle "mappemonde", c'est-à-dire représentant les continents.

"Il s'agit d'habiller élégamment une femme sans qu'elle ait l'air empruntée, gênée dans ses mouvements. Il faut que ça reste très ludique", explique Béatrice Ferrant à l'AFP. "Il faut que la femme ait envie de s'amuser".

Chez Nicolas Le Cauchois, ses jeux seront forcément érotiques. Le styliste rouennais apporte la preuve que le diable ne s'habille pas qu'en Prada mais aussi en Le Cauchois, avec une collection placée sous le signe de Satan et d'un érotisme sulfureux, déclinée en rouge et noir.




Une création de la collection automne-hiver 2007/08 de Nicolas Le Cauchois le 6 juillet 2007 à Paris

Photo : Pierre Verdy/AFP


Sur fond d'écran parcouru par les flammes de l'enfer et dans un décor semé de boules à facettes "disco", déambulent lascivement des femmes aux yeux rouges sous des faux cils géants, les ongles peints, les cheveux tirés en deux petites cornes.

Elles portent des "jupes gaines" en gaze stretch et dentelles Chantilly noires, des robes de mousseline à volants aux bords francs, se drapent les épaules dans des pétales d'organza rouge.




Une création de la collection automne-hiver 2007/08 de Nicolas Le Cauchois le 6 juillet 2007 à Paris - Photo : Pierre Verdy/AFP


Elles aiment les jeux de transparences, les dentelles Chantilly noire ou en disques rouges "motif Empire de Chine", les broderies de sequins, de pampilles, de clous, de jais, les chaînes fines et les plumes de coq noir.



Cette femme "est notre diable au corps, la passion cousue main", résume le couturier dans un texte accompagnant la présentation de sa collection.



Aux antipodes de cet univers, le styliste allemand d'origine roumaine Udo Edling, nouveau venu dans le calendrier officiel, a présenté une sage collection toute en noir, blanc et couleurs éteintes. "J'aime le classique revu et corrigé", explique-t-il dans un texte de présentation de sa collection. Son vestiaire comporte des pantalons fluides accompagnés de chemises aux effets de plis, des robes dont le col paraît composé d'un revers de veste, noué dans le dos en bretelles croisées ou en martingale.



Par Dominique SCHROEDER

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.