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Clémentine Martin
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28 janv. 2022
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Haute couture : Viktor & Rolf imaginent des vampires fantasmagoriques

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Clémentine Martin
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28 janv. 2022

Révéler la beauté du côté obscur : voici comment on pourrait résumer l’objectif de la collection de haute couture présentée par le duo néerlandais Viktor & Rolf pour le printemps/été 2022. Ce nouveau défilé physique a eu lieu mercredi 26 janvier au Palais Chaillot, sur la place du Trocadéro.


Viktor & Rolf - Printemps/été 2022 - Haute Couture - Paris - © PixelFormula


À l’aide de lumières blanches projetées sur des écrans, la maison a su créer un effet de contrejour fantasmagorique avec des ombres interminables annonçant l’arrivée des mannequins avant qu’elles ne fassent leur entrée sur le podium. Des êtres fascinants baignant dans un climat de suspense, nés de l’imagination de Viktor Horsting et Rolf Snoeren, qui cherchent à révéler la beauté que nous cachent parfois nos peurs.

« La peur peut être paralysante. Nous avons tous des raisons d’avoir peur et l’actualité nous en fournit beaucoup. La situation dans le monde, l’incertitude de l’avenir, notre vulnérabilité et la perte de contrôle », résume la marque. « Ces émotions peuvent nous submerger, mais elles peuvent aussi alimenter notre créativité. »

Les créateurs ont largement puisé dans l’imaginaire hollywoodien glamour des films de Dracula pour symboliser « la peur du changement social, qui redevient présente dans le monde actuel ». Le résultat : des silhouettes exagérément allongées et déformées, avec des épaules relevées cachant la démarcation cou. Les bustes s’étirent au maximum, tandis que les têtes paraissent posées comme des couronnes sur le corps. Évoquant les films d’horreur, la ligne des épaules est marquée par des épaulettes surjouées qui forment le fil conducteur de toute la collection.


Viktor & Rolf - Printemps/été 2022 - Haute Couture - Paris - © PixelFormula


Ce style gothique rappelant la cape de smoking de Dracula s’exprime dans une belle sélection de costumes monochromes sobres. Les deux couturiers intègrent à nouveau des tailleurs à leurs collections, après quelques saisons d’absence.

Mais les robes restent les pièces les plus remarquables de ce défilé, avec des pièces évoquant des nuisettes légères. Les robes de cocktail sculpturales, elles, sont ornées de volants, de grands nœuds, de fleurs brodées, de sequins, de manches ballon ou de brocarts décoratifs. Dans des tonalités sobres, allant du blanc craie au noir en passant par le rose pâle, le bleu ciel et le rouge cerise, les créations se structurent autour de matières comme la gaze ou le tencel, un tissu éco-responsable bien peu courant dans la haute couture. Les chaussures à plateforme sont quant à elles tirées de la troisième collection végane signée en collaboration par Melissa et Viktor & Rolf.
 
Dans l’assistance, une inconditionnelle de la griffe : l’étoile américaine Miss Fame. « J’adore les silhouettes sans cou qui rappellent la famille Adams, étranges et ensorcelées. Mais mon look favori reste la robe de mariée, une création dans laquelle je me vois bien, qui correspond à mon type de morphologie, reflète l’identité de la marque et raconte une histoire », explique cette célébrité qui a participé à la saison 7 de Drag Race de RuPaul. Ses coups de cœur ? Le maquillage gothique des mannequins et leurs longs ongles pointus.

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