Harry Winston confirme "l'intérêt" potentiel pour sa branche joaillerie

MONTREAL, 19 oct 2012 (AFP) - Le diamantaire canadien Harry Winston Diamond confirme avoir reçu des marques d'intérêt d'acquéreurs potentiels de sa branche montres et joaillerie, dans un communiqué affiché vendredi sur son site. "En réponse à des récentes informations de médias, Harry Winston Diamond Corporation confirme, bien que sa politique habituelle soit de ne pas commenter des rumeurs de marchés, avoir reçu plusieurs indications d'intérêt concernant l'acquisition potentielle de son segment de luxe", indique la société.

Elle souligne cependant qu'il n'y a "pas de pourparlers en cours concernant une telle transaction" et qu'elle ne fera "aucune déclaration publique à ce sujet tant que les circonstances ne changeront pas ou que la loi ne le lui imposera".

Plusieurs sources avaient indiqué mercredi à l'AFP que le groupe canadien cherchait à se séparer de sa filiale de montres et joaillerie et avait "approché plusieurs groupes en ce sens", parmi lesquels figurerait LVMH.

"Harry Winston refait ce qu'il avait déjà fait, c'est la troisième fois en quelques années qu'il essaie de se séparer de sa division montres-joaillerie", selon une source du marché du luxe. Le groupe Richemont aurait autrefois été approché lui aussi, "entre autres".

Cependant, selon la publication spécialisée Women's Wear Daily (WWD), le directeur-général de Harry Winston, Frédéric de Narp, a démenti de tels projets. "Cela fait presque trois ans que je suis chez Harry Winston et, franchement, nous sommes approchés chaque mois par des banques qui voudraient acheter notre affaire", a-t-il affirmé au WWD. "Nous ne vendons pas, tout cela est de la spéculation", a-t-il insisté.

Ses propos ont été recueillis mercredi soir lors d'une réception donnée à Londres à l'occasion de l'ouverture de l'exposition "Hollywood Costumes", précise WWD, qui évoque un prix avoisinant un milliard de dollars pour le segment luxe de Harry Winston, soit 30 fois le bénéfice brut annuel.

Selon le magazine Challenges, "LVMH et PPR lorgnent" sur la division joaillerie de Harry Winston Diamond. Interrogés par l'AFP, le numéro un mondial du luxe LVMH et le groupe de luxe, sport/lifestyle et de distribution PPR s'étaient refusés à tout commentaire.

Basé à Toronto, Harry Winston Diamond est spécialisé dans les diamants, qu'il extrait et vend. Il détient 40% de la mine de diamants Diavik Diamond Mine, située dans les Territoires du Nord-Ouest au Canada. Sa filiale Harry Winston porte le nom d'un célèbre joaillier américain aujourd'hui disparu, et dispose d'une manufacture horlogère à Genève.