Fondé en 1979 et racheté au groupe Richemont il y a deux ans par Torreal, Hackett s’offre une cure de jouvence. Mais pas seulement. Outre la refonte de ses magasins, la marque britannique entreprend une montée en gamme de ses collections et booste le développement de son réseau de distribution à travers le monde. L’objectif ? Redynamiser l’image de la marque devenue au fil des années « un peu trop classique, presque ennuyeuse », déclare un représentant de la griffe.

Intérieur d'une boutique Hackett

L’aventure commence à Londres en automne dernier avec la rénovation de l’une des six boutiques de la capitale. Elle se poursuit à Paris, rue de Sèvres dans le VIe arrondissement où la marque s’est installée en 1992. Fermée pendant quelques mois, elle vient de dévoiler son nouveau visage. Le côté British décalé d’Hackett se voit préservé, mais rehaussé d’une modernité rafraîchissante.

Certains des murs sont tapissés d’anciens patrons ayant servi à la réalisation de costumes sur mesure, avec les noms et les coordonnés des clients encore inscrits dessus. Le mobilier est signé Christopher Howe, célèbre designer de meubles sur mesure. Les détails architecturaux et les références à l’ébénisterie anglaise haut de gamme abondent.

Transformé en salon de réception, le premier étage mise tout autant sur le chic que sur l’élégance. En tout, ce sont 180 m² de surface réinventés pour une marque bien décidée à s’imposer sur le marché de l’homme.

Les collections gagnent en qualité avec l’introduction depuis peu de matières plus nobles tel le cashmere. Une façon pour Hackett de monter en gamme et d’élargir son offre déjà riche en propositions.

Côté boutiques, les cinq prochaines années se révèlent ambitieuses. Déjà présente avec une dizaine d’adresses en nom propre outre-Manche, en Espagne et en France où elle réalise 45, 35 et 20 % de son chiffre d’affaires, la griffe prévoit d’ouvrir vingt-et-un nouveaux magasins à travers toute l’Europe. Une vitrine de 300 m² doit d’ailleurs très prochainement ouvrir ses portes à Barcelone.