France Terre Textile: une centaine de dirigeants du textile réunis les 12 et 13 mai

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
9 mai 2022

Mulhouse va accueillir les représentants de la filière textile française à l'occasion de la convention organisée les 12 et 13 mai par le label France Terre Textile. Une centaine de dirigeants d'entreprises sont attendus pour cette première depuis le début de la crise sanitaire, amenée à occuper une bonne part des discussions.

" Relocalisation, choix de société, entreprises à mission, incertitudes, matériaux biosourcés, traçabilité, emplois, souveraineté, circuit-court, innovation: toutes les thématiques de la filière seront abordées", indique le label France Terre Textile, qui fera pour l'occasion un point rétrospectif sur l'activité en 2021, ainsi que sur les enjeux de 2022. Les professionnels se verront proposer des table-rondes dédiées aux enjeux de la bioéconomie et de la circularité, ainsi que des échanges avec les étudiants des écoles du Campus Textile de Mulhouse.

Des visites sont également au programme, comme celle de l'entreprise Emanuel Lang, qui a ouvert le bal des relocalisations de filature de lin en France, ou celle du laboratoire de Physique et Mécanique Textiles de l'ENSISA-UHA (École nationale supérieure d'ingénieurs Sud-Alsace). Sans oublier un passage par le Musée de l'impression sur étoffes.

A ce jour, près de de 150 entreprises tricolores sont labellisées France Terre Textile. Le label impose que 75% des opérations de production d'un produit soient réalisées en France au sein d'une entreprise agréée. France Terre Textile englobe les labels locaux "Terre Textile" des Vosges, d'Alsace, du Nord, d'Auvergne Rhône-Alpes et de Troyes-Champagne.

Président du label, Paul de Montclos confiait fin mars à FashionNetwork son inquiétude quant aux déstabilisations successives venant troubler les carnets de commandes et stratégies d'approvisionnement. "On est dans un moment de l'histoire où le moindre grain de sable a un effet papillon, et tout se conjugue et s'amplifie", explique le dirigeant, évoquant crise sanitaire, crise en Ukraine, crise des énergies et autres (lire notre interview). "S'adapter à très court terme à tous ces événements successifs, c'est très compliqué".