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23 févr. 2017
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Fashion Week : Annakiki, le défilé très pop d'une Chinoise à Milan

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23 févr. 2017

Annakiki, la jeune marque de la créatrice chinoise Anna Yang, a fait des débuts remarqués, mercredi soir, à la Fashion Week de Milan. Sa collection aux couleurs vitaminées et métalliques pour "bad girls" galactiques aux allures de Barbarella a séduit le public.


Annakiki, automne/hiver 2017-18 - milanomodadonna.it


Les mannequins marchent au pas, emmitouflées dans des manteaux de fourrure oversize aux manches interminables, rose bonbon, rouge vif ou jaune d'or, ou dans un maxi imperméable rose pâle, protégées par des moufles fourrées colorées et des bandeaux cache-col affublés d’un anneau. D'autres, plus téméraires, s'affichent jambes nues juste chaussées de bottes et habillées d’un body avec blouson ou d’un pull-cocon.

Les épaules sont mises en valeur, larges et carrées très années 1980, ou marquées par des volumes extra larges avec des manches bouffantes. Les filles alternent salopettes, robes à bretelles et mini-jupes en vinyle coloré et des total looks métalliques. Manteau ou veste en python, col roulé côtelé, jeans effilochés semblent avoir été trempés dans du mercure argenté. Un cartable étincelle comme un miroir dans un dos. Des leggings en bronze sculptent la silhouette.

Agée de 30 ans, fille de tailleurs, Anna Yang a dessiné sa première robe à seulement 8 ans. Diplômée en graphisme et formée sur le tas, elle a travaillé pour plusieurs marques chinoises avant de se lancer en solo en créant sa propre maison Annakiki en 2012, qu’elle gère toute seule avec son mari.

En quatre ans, le label a grandi de manière exponentielle. Il revendique aujourd'hui un chiffre d’affaires autour de 8-9 millions d’euros et emploie 35 personnes rien que pour l’équipe de design.

La maison compte un e-commerce et 16 boutiques monomarques situées dans les meilleurs emplacements des principales villes chinoises, ainsi qu’une trentaine de clients multimarques en Chine et deux à Abou Dabi et en Azerbaïdjan.

"Je veux maintenant me faire connaître en Europe pour me développer davantage à l’international. Je viens d’installer un bureau à Milan car j’adore cette ville. Nous allons d'ailleurs y ouvrir une boutique cette année dans le quartier de Corso Como", indique la styliste à FashionNetwork.

"Le choix de Milan est stratégique. Annakiki est très populaire en Chine, mais peu connue en dehors de son pays. En 2015, nous avons commencé à communiquer avec la presse internationale et en septembre dernier, nous avons fait une première présentation à Milan, avant d’accéder au calendrier des défilés cette saison. La force d’Annakiki réside dans son offre équilibrée entre créativité et pièces plus commerciales", explique M. Meng de la société de conseil PGA Milan, qui s’occupe du développement commercial et de la communication de la marque.

Les pantalons sont vendus entre 100 et 250 euros, les jupes autour de 100 euros et les fourrures écologiques entre 1 200 et 1 700 euros.

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