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26 juil. 2022
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Elégant, décontracté ou sportif: comment s'habille-t-on depuis la fin des restrictions Covid ?

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26 juil. 2022

L’agence Retviews by Lectra, une plateforme d’analyse dédiée au marché de la mode, vient de publier les résultats d’une étude dédiée aux nouvelles tendances de consommation du secteur de la mode depuis la levée des restrictions relatives à la pandémie du Covid 19.


Tenue de soirée signée Zara - DR


Si l’étude porte essentiellement sur les marchés américain et britannique, elle révèle le nouvel élan donné au "formal wear", ou vêtement habillé, depuis la fin des restrictions. "Le formal wear n’est pas mort, introduit ainsi leur étude, mais connaît une profonde évolution. Les gens sortent à nouveau et retournent à un vestiaire plus habillé. Néanmoins, les habitudes des confinements n’ont pas totalement disparu. Un équilibre entre un vestiaire sophistiqué et relaxé est en place, et les marques de mode doivent désormais prendre en considération ces nouvelles réalités dans leurs collections."

Chiffres à la clé, l’étude démontre la perte d’influence des pièces "casual wear" entre 2021 et 2022, au profit de pièces plus formelles. Ainsi, jupes et robes habillées ont augmenté de 5 à 6% dans l’offre des marques étudiées.

Même constat au rayon chaussures, où la présence de sandales plates dans les collections a fléchi de 30%, celles à talons augmentant dans le même temps de 6% dans les collections. "Le public participant à nouveau à des événements et soirées, explique l’étude, les marques leaders profitent de ces nouvelles opportunités pour lancer des collections mariage ou week-end."


Les costumes décontractés signés Paul Smith - DR


En parallèle, la perte d’intérêt portée au costume est manifeste, celui-ci ne faisant d’ailleurs plus partie de l’indice des prix à la consommation au Royaume-Uni. L’étude met ainsi en avant la baisse brutale entre 2021 et 2022 du costume dans l’offre des marques de prêt-à-porter masculin, ainsi d’Hugo Boss ou de Paul Smith, soit -22% sur le marché américain contre -8% sur le marché britannique, et la disparition quasi complète de l’usage de la cravate.

"La pandémie a remis à zéro le vestiaire masculin, indique l’étude, avec un vestiaire habillé plus soft ou un style casual plus élaboré. De nombreuses boutiques ajustent aujourd’hui leur sélection en mettant l’accent sur le casual wear et en proposant aux clients des pièces hybrides suffisamment confortables et au style relax pour être portées au travail."


Lululemon, marque d'activewear - DR


Un changement de paradigme qui bénéficie au développement de nouvelles catégories de costumes employant des matières plus confortables, notamment utilisées pour l’athleisure. L’étude cite notamment la marque Hugo boss, de plus en plus encline au style casual, à l’image de sa collaboration avec la marque Russell Athletic autour d’une ligne complète en jersey. De nouvelles matières qui ont également pour conséquence une hausse sensible des prix. 

"Outre la pandémie, le style casual est aussi devenu plus acceptable dans les bureaux aux Etats-Unis grâce à la proportion de plus en plus importante de travailleurs issus de la génération des millennials. L’attention portée sur l’activewear est emblématique du virage opéré vers davantage de bien-être depuis la pandémie. Le marché est en forte hausse, environ 8 à 10% de croissance chaque année, et devrait ainsi faire passer le chiffre d’affaires mondial de l'activewear de 295 milliards d’euros aujourd’hui à 395 en 2025. »

Un créneau sur lequel les marques de mode tablent fortement aujourd’hui. L’étude cite en exemples Zara, Gap et Uniqlo dont les collections d'activewear ont connu une croissance de 48% entre 2021 et 2022. 

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